La Nouvelle Droite : retour sur un demi-siècle de blasphèmes et de subversion ( Aperçu Général-1/6)
Article publié dans Lectures Françaises, n°809, septembre 2024
« Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, ils l’ont irrité par des abominations ; ils ont sacrifié à des démons qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissaient pas, dieux nouveaux, venus récemment, devant lesquels vos pères n’avaient pas tremblé. Tu as abandonné le Rocher qui t’avait engendré, et oublié le Dieu qui t’avait mis au monde. »
Deutéronome (32 ; 16-18) La Sainte Bible d’après les textes originaux (Crampon), (DFT), p 240.
Dans un ouvrage de fort belle facture paru en 1938, l’écrivain catholique Hilaire Belloc, nous faisant part de son inquiétude quant à l’avenir de nos sociétés malades, se livrait à cette réflexion dont on appréciera la pertinence :
« Considérant les changements spectaculaires opérés dans l’esprit et les mœurs de l’homme, il sera amené à tirer la douloureuse et tragique conclusion suivante : notre civilisation, qui a déjà très largement cessé d’être chrétienne, perdra bientôt tout accent chrétien. On doit se résoudre à envisager un futur païen, un avenir sous-tendu par une forme inédite de paganisme, une sorte de nouvel ordre païen à la fois surpuissant, omniprésent et foncièrement abject. »
Hilaire Belloc, Les Grandes Hérésies, (Artège), p 262-263.
On notera que Belloc, qui connaissait fort bien les Juifs et leur grotesque soif de domination universelle (il publia d’ailleurs un ouvrage à leur sujet sobrement intitulé The Jews en 1928), ne parlait pas d’un “nouvel ordre mondial juif”, et nous pensons qu’il avait vu juste. On pourrait également citer Monseigneur Delassus qui disait ceci :
« De même qu’au temps du paganisme, il y avait un culte secret et une doctrine ésotérique qui n’appartenait qu’aux initiés, livrant au vulgaire ce qu’il pouvait porter et donnant satisfaction à ses instincts religieux dans le naturalisme ; nous voyons renaître aujourd’hui des pratiques et des dogmes qui constituent et constitueront pour les initiés une religion proprement luciférienne, tandis que le public est, et sera amené peu à peu à une religion simplement naturelle. »
Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, (ESR), p 418.
On nous a demandé de rédiger un article sur le Groupement de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne (G.R.E.C.E.), fondé en 1968, plus communément appelé Nouvelle Droite. Une mouvance qui nous a toujours laissé sceptique, même à une époque (heureusement révolue) où nous trouvions intéressants quelques ouvrages historiques issus de ce think tank fameux. Nous nous sommes donné la peine d’étudier le sujet assez longuement.
Nous avons choisi d’entamer notre étude avec les citations d’Hilaire Belloc et de Mgr Delassus pour leur rendre hommage, car notre propos est simple : le terrible état de fait que ces grands auteurs catholiques déploraient est devenu réalité. Et la Nouvelle Droite y aura joué un rôle non négligeable.
Nous sommes en effet retournés vers un monde complètement païen, qui tout en revêtant des formes d’expression assez inédites, n’a paradoxalement rien de nouveau : c’est l’esclavage des masses bestialisées par une élite divinisée dans une société de cauchemar au sein de laquelle le Christianisme sera bientôt définitivement aboli. Ce qui a toujours été le souhait du G.R.E.C.E. qui prétend avoir combattu avec ardeur pour l’avènement d’un nouveau paganisme, pur et sans tâche, dans une société polythéiste où tous les particularismes seraient respectés. Un Nouvel Ordre Mondial conservateur en quelque sorte. Ce qui est un fantasme débilitant, doublé d’une intolérable fumisterie.
En nous basant sur une réflexion que nous avons voulue impartiale mais critique, nous affirmons qu’il n’y a absolument rien de bon à tirer de l’héritage d’un tel mouvement politico-intellectuel. Sa seule raison d’être ayant toujours été un anti-christianisme fanatique pas toujours très inspiré, remarquablement représenté par des figures comme l’insupportable Alain de Benoist, le blasphémateur haineux Louis Rougier ou le “samouraï d’Occident” Dominique Venner.
Nous avouons n’avoir trouvé, en lisant une trentaine d’ouvrages issus de leur milieu, qu’un penchant aussi insistant que nauséeux pour la dépravation morale la plus dégradante, un orgueil délirant et ridicule au service d’un virilisme “païen” caricatural et outrancier, et surtout une inclination farouche, qui frôle trop souvent l’idolâtrie la plus pathétique, pour toutes les pires erreurs philosophiques et spirituelles pourtant réfutées si admirablement au cours des siècles par la tradition catholique (panthéisme, naturalisme, agnosticisme, ésotérisme, subjectivisme, idéalisme, spiritualisme, surhumanisme…).
L’inconsistance des idées exprimées variera il est vrai, en fonction de l’auteur étudié. Ainsi sommes-nous passés de la pensée incroyablement puérile d’un Jean Mabire, d’un Dominique Venner (nous pensons notamment à sa lamentable Histoire et tradition des Européens) ou d’un Gilbert Sincyr (ancien vice-président du Front National et ancien secrétaire général du G.R.E.C.E) à celle beaucoup plus subtile et intéressante d’un Paul Sérant (frère de Louis Salleron et auteur notamment d’une biographie de René Guénon), d’un Giorgio Locchi, voire d’un Raymond Abellio; en passant par celle plus raisonnable bien que trop superficielle pour être crédible, d’un Philippe Baillet ou d’un Arnaud Guyot-Jeannin. Ce dernier essayant tant bien que mal de nous vendre une “tradition sans complexe”, comprenez par-là du Charles Maurras mélangé à du…René Guénon.
Mais dans un cas comme dans l’autre, c’est une véritable apologie de l’erreur à laquelle se sont livrés, et ce sans discontinuer, pendant plus d’un demi-siècle tous ces auteurs qui n’auront servi qu’à déchristianiser un peu plus une société à l’agonie et en perdition qui cherchait encore quelques solutions alternatives au matérialisme et à l’athéisme triomphants.
La Nouvelle Droite, avec ses faux prophètes et ses fausses valeurs fut donc mise en place afin de pourvoir à ces besoins légitimes, en proposant une spiritualité “néo-païenne” de pacotille et un véritable culte du blasphème et du sacrilège, sous couvert d’une pseudo tradition “indo-européenne” popularisée principalement par le chercheur Jean Haudry.
Tradition que nous nous sommes donnés la peine d’étudier, en nous basant sur les travaux aussi sulfureux qu’instructifs de l’historien Bernard Sergent, de l’homosexuel Alain Daniélou, du malade mental Julius Evola et de l’ancien président et cofondateur du G.R.E.C.E., l’indologue Jean Varenne.
Tradition ridicule qui inclut notamment le tantrisme, l’érotisme divinisé, l’homosexualité initiatique, la prostitution sacrée, la pédérastie…
Cette Nouvelle Droite (qui n’a absolument rien de nouveau), aura ainsi rendu un fier service à la Synagogue de Satan dont elle n’aura été, selon toute vraisemblance, qu’une bien déplorable émanation puisqu’elle en partage les mêmes valeurs mystiques démoniaques, la même morale perverse et, sur bien des aspects, les mêmes pratiques rituelles écœurantes.
Nous tenons à saluer le chercheur indépendant Pierre Marie Payet, auteur d’une formidable synthèse sur le sujet publiée en 2018*, (âmes sensibles s’abstenir car l’auteur ne mâche pas ses mots, et il a bien raison).
La pédérastie à la grecque, la pédocriminalité et la Nouvelle Droite
Nous nous sommes focalisé au cours de nos lectures, sur les fondements spirituels et moraux de ce groupe de réflexion qui prétend s’adonner avant tout à de la “métapolitique” (le terme est très clinquant), après avoir constitué à ses débuts une sorte de pendant dialectique au freudo-marxisme libertaire qui triomphait à l’époque. Auteur d’une très bonne étude sur le sujet, quoique visiblement assez réceptif à ce courant de pensée, le chercheur Stéphane François résumait ainsi la démarche employée :
“Cependant, la grande idée de ce premier corpus doctrinal a été le “gramscisme de droite”. Celui-ci peut être défini comme tentative de conquête du pouvoir par la culture. L’idée était donc de pénétrer les milieux culturels, de créer des revues, des associations s’adressant à des catégories socioprofessionnelles différentes, grâce à ce que les néo-droitiers appellent la métapolitique. Celle-ci peut être définie comme la diffusion dans la société d’idées et de valeurs culturelles dont l’objectif est une transformation politique en profondeur et à long terme.”
Stéphane François, Les néo-paganismes et la Nouvelle Droite, (Arché Milano), p 45.
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Pour définir ce terme abscons de “métapolitique” auquel des auteurs comme Alexandre Douguine ou Alain de Benoist se référent de manière incessante, nous nous fierons aux explications assez vaseuses de Jacques Marlaud (qui fut successeur de Jean Varenne à la présidence du G.R.E.C.E) :
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“La métapolitique est une forme d’action, qui est politique si l’on veut mais pas au sens où l’entendent les politiciens. Je veux dire par là que c’est une vision des choses qui considère que la société a plusieurs dimensions : une dimension politique, une dimension de société civile qui comprend l’économie entre autres, une dimension intellectuelle et culturelle qui est trop souvent négligée alors qu’elle précède la politique dans la mesure où toute politique s’inscrit dans une vision du monde. Or la vision du monde actuelle ne nous convient pas. Donc nous pensons, au G.R.E.C.E., qu’il faut changer les mentalités pour que la politique change. En pratique, cela consiste à se consacrer à des recherches, à organiser, comme nous le faisons dans certains domaines, un laboratoire de recherches. Cette recherche tous azimuts va de l’histoire à la littérature en passant par la sociologie et toutes les autres sciences humaines. Nous nous efforçons de relire et de réécrire la conception du monde européen. Bien sûr, nous cherchons à donner de la publicité à nos recherches.”
Jacques Marlaud cité par Geoffroy Daubuis dans La Nouvelle Droite : ses pompes et ses œuvres, (Sel de la Terre), p 22.
Cela n’a même pas le mérite d’être original, et les lecteurs d’Augustin Cochin apprécieront. Il s’agit de la vieille tactique sournoise d’infiltration utilisée jadis par les communistes, mais surtout par la maçonnerie et autres disciples d’Adam Weishaupt depuis plusieurs siècles pour détruire la société chrétienne de l’intérieur. La méthode est éprouvée (elle existe évidemment depuis des millénaires, c’est la tactique du Diable) mais on ne peut que constater, hélas, qu’elle fonctionne toujours aussi bien. On signalera que c’est la C.I.A. (, le KGB-NDLR) et toutes les officines de renseignement, véritable bras armés des sociétés secrètes, qui restent les grands champions de cette stratégie de guerre psychologique :
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“Certes il serait erroné d’attribuer la diffusion des idées aux seules manipulations secrètes. Elles trouvent leur force dans des courants culturels de grande ampleur, dont les causes sont multiples. Mais il ne fait aucun doute que la domination de ces idées peut être considérablement facilitée par des opérations secrètes, d’autant plus que les habitants des sociétés d’information de masse sont curieusement influençables (…) En d’autres termes, ce que la CIA et d’autres agences américaines faisaient à cette époque, c’était adopter la stratégie que nous associons au marxiste italien Antonio Gramsci, qui soutenait que l’hégémonie culturelle était essentielle à la révolution socialiste.”
John Coleman, Au-delà de la Conspiration, (Omnia Veritas), p 70.
Mais quel message religieux auront cherché à promouvoir ces intellectuels bénéficiant au fil des années d’une audience de plus en plus importante, malgré les inéluctables divergences d’opinions qui vinrent perturber cette assemblée déjà fort hétérogène?
Nous n’avons trouvé qu’un seul dénominateur commun unissant tout ce joli monde, et il n’est guère bien original : c’est le fameux non serviam de Lucifer, doublé chez beaucoup d’entre eux d’une haine satanique du Christ et des chrétiens.
Tout cela se justifie par un fantasmatique renouveau païen dissimulant en réalité, et ce non sans maladresse, un amour de soi incommensurable ne pouvant que mener à une inéluctable haine de Dieu, pour paraphraser un auteur auquel nous allons plus d’une fois nous référer, à savoir Saint Augustin (envers lequel ces néo-païens opiniâtres ne semblent pas éprouver les sentiments les plus bienveillants…) Nous saluerons au passage le travail de l’auteur Geoffroy Daubuis, qui dans sa rigoureuse étude sur la Nouvelle Droite dont nous recommandons vivement la lecture, s’adonnait à cette réflexion qui ne diffère guère de la nôtre :
“Il n’est pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre que les critiques portées contre la morale chrétienne viennent plus facilement de l’appétit de jouissance que d’une réflexion rigoureuse sur les principes éthiques (On est libre penseur pour être libre faiseur, disait Mgr Gaume). Toute une partie de la Nouvelle Droite peut être jugée par là. Mais il est chez elle un défaut plus radical encore. Sa grande faille est le vice que seul le christianisme peut réellement guérir : l’orgueil.”
Geoffroy Daubuis, La Nouvelle Droite : ses pompes et ses œuvres, (Sel de la Terre), p 39.
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On appréciera, dans cette même étude fort concise le portrait tracé de l’auteur Louis Rougier (animateur en 1938 du Colloque Walter Lipmann, du nom du fondateur du Council of Foreign Relations-NDLR), l’un des maîtres à penser d’Alain de Benoist, ainsi que la réfutation de son œuvre qui se voulait être une sorte de réhabilitation maladroite du philosophe Celse (IIe siècle), grand ennemi du christianisme (qui tirait ses écrits directement du livre rabbinique blasphématoire Toledot Yeshu-NDLR).
Un autre auteur s’était livré, et nous l’en remercions, à une critique courte mais cinglante du G.R.E.C.E. en 1981, un dénommé Gaston Nossi. Sa démarche était assez proche de la nôtre car elle visait avant tout à mettre en exergue, ne serait-ce que par le titre bien inspiré de sa brochure, le caractère fondamentalement immoral et pervers de cette nébuleuse subversive et- multiforme. Les deux études, hélas trop courtes, de MM Daubuis et Nossi se complètent fort bien et méritent d’être lues, en particulier par des jeunes gens souhaitant bénéficier d’une formation intellectuelle sérieuse. Citons maintenant une mise en garde de Gaston Nossi :
“Le G.R.E.C.E. veut entreprendre la formation mentale de ceux qui, dans les années qui viennent, auront dans leurs mains le pouvoir de décision, pour constituer une caste synarchique, autoritaire et technocratique. Le Groupement de Recherche et d’Études pour la Civilisation Européenne se réclame de peuplades nordiques parce que celles-ci ont longtemps stagné dans la fange du paganisme (…) Les dieux ne nous regarderont en face que lorsque nous aurons le même visage qu’eux, proclame le franc-maçon Louis Pauwels qui ayant écrit un livre intitulé Les derniers jours de la monogamie, est sans doute plus à l’aise face aux mœurs des chimériques divinités païennes que face aux commandements de Dieu.”
Gaston Nossi, G.R.E.C.E. faux dieux et authentiques démons, (Sainte Jeanne d’Arc), p 23-24.
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L’influence de l’ésotériste Louis Pauwels fut importante au sein de nombreux mouvement droitiers ou néo-droitiers. Il prit sous son aile plusieurs membres du G.R.E.C.E. lorsqu’il officiait à la rédaction du Figaro Magazine, ce qui permit à ses idéologues « pourchassés par le système » de répandre leurs idées subversives sans trop de difficulté, bénéficiant ainsi d’une audience considérable dès leurs débuts :
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« Louis Pauwels a été séduit dès le départ (vers 1968) par le dynamisme créateur des jeunes penseurs et journalistes de la Nouvelle Droite, parmi lesquels on peut citer, notamment, Alain de Benoist, Pierre Vial, Michel Marmin, Jean-Claude Valla, Guillaume Faye et Christian Durante. Lorsque le Figaro Magazine a été lancé en octobre 1978, la plupart d’entre eux ont obtenu un poste important au sein de la rédaction de ce qui est rapidement devenu le plus important hebdomadaire français avec un tirage de 600 000 exemplaires et une audience qui dépasse les deux millions de lecteurs. Alain de Benoist y publia régulièrement des articles de fond dans les pages culturelles, où il a notamment inauguré un débat qui a fait beaucoup de bruit sur les vertus du polythéisme, face aux thèses monothéistes du « nouveau philosophe » Bernard-Henri Lévy. »
Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, (Dualpha), p 162.
C’est un énième faux débat qui nous était de cette façon imposé, opposant deux antichrétiens fanatiques (un néo-païen et un talmudiste) censés être en désaccord sur des sujets trompeurs.
[NDLR : BHL a d’ailleurs pris l’habitude au long de sa carrière de s’afficher dans des débats ennuyeux avec des figures quelques peu sulfureuses comme Alexandre Douguine (proche d’Alain de Benoist assez récemment :]Article sur les liens de BHL avec des pédophiles de la Nouvelle Droite :
Les amitiés pédophiles de Bernard-Henry Lévy et Arielle Dombasle
Louis Pauwels fut notamment directeur de plusieurs collections d’ouvrages sur les sociétés secrètes, sur la franc-maçonnerie, sur la gnose (qui selon certains intellectuels catholiques de choc n’existerait pas), sur l’occultisme, sur la Rose-Croix…C’était un homme qui affichait clairement sa compréhension de l’histoire humaine :
« On peut interpréter l’histoire de la pensée, en Occident, comme une lutte incessante entre le paganisme spirituel, toujours survivant depuis la fin de l’Antiquité, et le monothéisme venu d’Orient. Cette lutte dure depuis deux mille ans. »
Louis Pauwels, Le droit de parler, (Albin Michel), p 295.
Anecdote amusante : son grand ami et complice, le scientifique, kabbaliste juif et agent secret Jacques Bergier (l’envoyé des “extra-terrestres” dans Vol 714 pour Sydney d’Hergé), est apprécié par beaucoup d’antisémites.
Par exemple le néo-nazi Olivier Matthieu, un temps proche du G.R.E.C.E, dans sa brochure De Leon Degrelle à Tintin (Altaïr), traitait le goy Louis Pauwels de médiocre tandis qu’il se montrait très élogieux à l’égard du juif Jacques Bergier. Il est vrai que Pauwels s’était entre-temps converti (supposément) au catholicisme, ce qui expliquerait le mépris vivace manifesté à son encontre :
« Rares, très rares sont les exégètes de Tintin à avoir remarqué un détail de Vol 714 pour Sidney. Et aucun d’eux ne l’a explicité de façon complète, comme nous allons le faire maintenant. Il est question dans cet album d’un certain Esdanitoff. Et « Esdanitoff », c’est le synonyme de Jacques Bergier. Cela, je n’ai lu qu’un seul livre sur Hergé qui mentionne, et encore, en présentant Jacques Bergier comme le « co-auteur » du Matin des Magiciens. Or, Jacques Bergier est le seul et véritable auteur de ce très grand livre qu’est Le Matin des Magiciens (Gallimard, 1960), qu’a co-signé Louis Pauwels, le directeur du Figaro-Magazine qui fut longtemps l’un des dirigeants les plus médiocres de la remarquable Nouvelle Droite de mon ex-éditeur Alain de Benoist. Le Matin des Magiciens reste certainement aujourd’hui une lecture indispensable à toute personne de notre famille de pensée. »
Olivier Mathieu, De Léon Degrelle à Tintin, (Altaïr), p 16.
[En parlant de Degrelle, puisqu’il aurait parait-il servi de modèle à Hergé pour dessiner son Tintin, voici une dédicace de l’auteur à l’attention du compagnon de route de la Nouvelle Droite, le pédomane Gabriel Matzneff, les lecteurs apprécieront … :]
Jacques Bergier était un personnage fascinant et mystérieux. Il était, à n’en point douter, un homme qui savait beaucoup de choses sur les coulisses du pouvoir, si l’on se donne la peine de lire ses livres farfelus mais incroyables dont le plus célèbre est incontestablement Le Matin des Magiciens. Tout ceci est d’autant plus cocasse lorsque l’on sait que c’est ce même Olivier Mathieu qui, en 1990 sur le plateau de Ciel mon Mardi, se revendiqua fièrement devant des milliers de téléspectateurs comme étant “national-socialiste” pour ensuite se fendre d’une déclaration négationniste décomplexée et d’un hommage appuyé à un célèbre professeur franco-écossais aujourd’hui décédé… Ce qui suscita l’ire théâtrale et granguignolesque du pitoyable extrémiste juif Jean Pierre Bloch.
Toujours au sujet de Jacques Bergier, qui avait des admirateurs comme feu Hergé ou Serge de Beketch (qui le considérait comme son mentor), nous oserons une petite digression en espérant ne pas trop nous écarter de notre sujet afin de relater cet important témoignage. Nous sommes en 1971 :
“Notre ami Jacques Bergier nous racontait un jour qu’il existe une série de questions dont il est absolument interdit à la presse de parler et dont la liste se trouve stipulée avec précision sur un petit carnet noir qui – quel que soit le régime politique du pays, car l’interdit est universel, mondial – se trouve remis à tout directeur d’un important organe de presse d’information, qu’il soit tributaire du grand capitalisme ou communiste.”
Serge Hutin, Gouvernement invisibles et sociétés secrètes, (Libellio), p 7.
L’un des parrains du G.R.E.C.E. fut Raymond Abellio (Georges Soulès). Une grande intelligence à la pensée très compliquée, gnostique revendiqué, ayant joué un rôle non négligeable dans le monde politique français des années 40 (Mouvement Social Révolutionnaire, Front Révolutionnaire National). Dans Vers un Nouveau Prophétisme, ouvrage assez inintelligible mais fascinant (les gnostiques aiment bien s’exprimer de manière incompréhensible pour paraître supérieurs), l’auteur fait quelques révélations intéressantes sur le véritable pouvoir qui mène la marche du monde :
« Tel est le sens de cette curieuse expérience dite de la « Synarchie », dont on n’a d’ailleurs pas fini d’explorer les arrière-plans théurgiques (voir à ce sujet les curieux documents concernant « l’Archétype social » tel que la Synarchie l’imaginait : elle met les théurges au sommet de la hiérarchie mondiale). »
Raymond Abellio, Vers un nouveau prophétisme, (Gallimard), p 116.
Il y a chez Raymond Abellio, Jean Parvulesco, Paul Sérant, René Guénon ou dans une moindre mesure chez Alexandre Douguine une vraie pensée religieuse initiatique qui a le mérite d’être sincère, même si profondément nocive, car complètement luciférienne. Ces gens-là font au moins preuve d’une certaine honnêteté malgré un discours souvent difficile à suivre, parfois carrément labyrinthique. On est gnostique ou on ne l’est pas après tout. Lorsqu’Alain de Benoist essaie (fort mal d’ailleurs) d’imiter son mentor Abellio pour exprimer sa vision de l’homme, cela donne ceci :
« La révolution européenne – révolution d’abord essentiellement spirituelle et gnostique – est appelée à créer sa vue-du-monde, son langage et jusqu’à son objet, d’une façon assez comparable à la révolution microphysique. En quoi pourrait-elle consister aujourd’hui, si ce n’était à recréer l’unité des points de jonction de la sphère existentielle et géopolitique, à faire tourner la sphère, à faire muter les pôles, à modifier l’angle de vision, la perspective et le niveau ? »
Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, (Hallier), p 273-274.
Le regretté Yann Moncomble dans sa très bonne étude sur la Synarchie publiée en 1983 évoque les quelques entrevues qu’il a pu obtenir avec Abellio. Le sujet abordé était ici la mort du technocrate Jean Coutrot, qui révéla en 1941 l’existence de ce pouvoir secret qui « n’existe pas ». Il est aussi fait mention d’un certain Jacques Branger, que Moncomble ne put rencontrer car décédé quelques années auparavant :
« Lors de notre entrevue avec Raymond Abellio, nous avons, bien entendu, abordé le problème de Branger qu’il connaissait bien. A ce sujet il nous confia : « Branger, je l’ai bien connu. Il n’aurait jamais parlé. Pour vous donner un exemple : un jour que nous étions ensemble, je demandais à brûle-pourpoint à Branger ce qu’il pensait de la mort mystérieuse de Coutrot. A ma grande surprise, il me fustigea du regard, se renferma sur lui-même et refusa de parler. C’est à partir de ce moment-là, continua Abellio, que je commençai à croire à l’existence de cette mystérieuse organisation. Par la suite, je n’y crus plus ; mais maintenant, suite à de nouvelles données, je me repose la question. »
Yann Moncomble, Du Viol des foules à la Synarchie : Le Complot permanent, (Faits et Documents), p 126-127.
Le très volubile Jacques Marlaud, faisant allusion à Raymond Abellio et à Jean Parvulesco (autre parrain du G.R.E.C.E.) disait ceci :
« Ce qu’ils appellent de tous leurs vœux à travers leur tissu de signes prophétiques, c’est le rêve impérial de l’Europe, enfin triomphante des ennemis intérieurs et extérieurs qui l’ont empêché d’être, de réaliser la plénitude luciférienne – ou faustienne – de ses potentialités. »
Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, (Dualpha), p 244.
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On rappellera que Dominique Venner dans sa volumineuse Histoire de la Collaboration, nie évidemment l’existence de la Synarchie. Lui qui était pourtant l’ami d’un dénommé François de Grossouvre, conseiller de François Mitterrand, membre du contre-espionnage et justement homme de la Synarchie. Grossouvre fut retrouvé suicidé d’une balle de 357 magnum dans la nuque; une affaire qui fit grand bruit en son temps.
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C’est d’ailleurs lui qui conseilla (ou ordonna) à son ami samouraï de rédiger ses études historiques sur la Résistance et la Collaboration qui eurent un certain succès. Il y a beaucoup trop de choses à dire au sujet de la Synarchie, aussi n’approfondirons-nous pas la question. On y consacrera peut-être quelques pages ultérieurement en citant les auteurs appropriés (Pierre Virion, Jean Vaquié, Pierre de Villemarest, Louis Daménie mais aussi le socialiste juif André Ullmann, l’initié Jean Saunier et évidemment les martinistes Serge Hutin et Pierre Mariel…)
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De la même façon, dans sa très banale Histoire de la Guerre civile russe, cet historien « courageux » réalise une prouesse étonnante : il est incapable de voir le moindre juif au sein des forces bolcheviques sanguinaires qui terrorisèrent le peuple russe à l’époque des faits. Dominique Venner, un historien « rebelle » qui prenait des risques terribles pour dire la vérité seul contre tous, cela va sans dire…
En fin de compte ce que l’on pourrait objectivement reprocher au mouvement néo-droitier, groupe aussi ambitieux qu’incohérent, c’est d’avoir été intrinsèquement destructeur car spirituellement inepte. C’était sa seule et unique finalité après tout : vomir sur un christianisme abhorré, seul véritable rempart contre le Mal qui nous ronge, et ne surtout pas empêcher, ou du moins ralentir l’apostasie suicidaire de l’Occident. Mais au contraire la favoriser en proposant des valeurs alternatives on ne peut plus discutables qui sont d’ailleurs celles du Nouvel Ordre Mondial. Même si celui-ci compte utiliser en priorité le transhumanisme, la réalité virtuelle et la soi-disant “intelligence artificielle” pour parvenir à ses fins esclavagistes et génocidaires, tandis que le G.R.E.C.E. promeut un anti-modernisme inconsistant et stérile car violemment anti-chrétien :
« Cette auto-création de l’homme est, d’entrée de jeu, une agression contre la conception chrétienne de la créature, éternellement endettée envers le Créateur sans lequel elle ne saurait exister, et envers le Rédempteur sans l’amour duquel elle ne saurait se racheter. L’auto-création est amorale, son but étant non de « changer l’homme » mais de lui donner le goût de s’accomplir. »
Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, (Dualpha), p 150.
Or, on ne combat pas le mensonge, la subversion et les forces du chaos et de la dissolution avec Frédéric Nietzsche, avec Louis Rougier, avec Alain de Benoist, ni avec Pierre Griparri, Alain Daniélou, ni encore avec Girogio Locchi ou Jean Thiriart (et son disciple le bizarre Christian Bouchet)…Cela est bien trop déraisonnable pour être admissible. Il suffit d’ailleurs d’étudier tous ces auteurs pour se convaincre de l’inanité de leurs idées et de leurs discours, qui s’avèrent absolument incompatibles avec la foi catholique, et ne peuvent que susciter la répulsion ou l’indifférence auprès d’une intelligence qui se voudrait véritablement chrétienne :
“Anti-mondialisme, anti-cosmopolitisme, une conception du monde enracinée, un héritage à transmettre…l’essentiel est dit à condition de préciser (…) que l’héritage en cause est un héritage païen excluant toute référence chrétienne et conçu dans une optique fondamentalement anti-chrétienne.”
Arnaud de Lassus, Lecture et Tradition n°333, (Chiré), p 16.
Nous avons jugé bon, dans le cadre de notre étude, de proposer quelques citations d’auteurs catholiques de grande valeur. Elles nous rappelleront ce que fut ce sublime paganisme, ce paradis perdu dont se revendiquent les “écrivains guerriers indo-européens” du G.R.E.C.E., de la Nouvelle Droite et de l’Institut Iliade. Alain de Benoist ayant publié en 1981 un pamphlet intitulé Comment peut-on être païen ? (Albin Michel), nous laisserons Mgr Gaume, le Père Jean-Baptiste Aubry et le Père Deviviers répondre à cette fallacieuse question :
“C’est la religion de la haine universelle, la religion de l’esclavage et du mépris profond pour l’humanité : mépris de l’homme pour l’homme et surtout pour l’être faible, qu’elle foule aux pieds ou dont elle fait l’instrument des plus brutales jouissances ; pour l’enfant, qu’elle laisse tuer, vendre, exposer ; pour la femme, dont elle consacre le honteux esclavage ; pour le pauvre, qu’elle poursuit de son mépris et qu’elle appelle un animal immonde ; pour le malade, qu’elle abandonne sur son lit de douleur aux soins imaginaires d’Esculape ; pour le prisonnier qu’elle égorge, pour l’esclave dont elle fait moins de cas que du chien qui amuse son maître ou de la bête de somme qui transporte ses fardeaux. Voilà le paganisme dans ses maximes, dans son esprit, dans ses actes.”
Mgr Gaume, Le Ver rongeur des sociétés modernes ou le paganisme dans l’éducation, (ESR), p 204.
Monseigneur Joseph Gaume fut peut être le contempteur le plus acharné et le plus inspiré du paganisme au XIXème siècle. Ses ouvrages sur la question sont autant de mises en garde adressées aux jeunes catholiques contre l’infestation des doctrines et de l’esprit païens en Occident, datant officiellement de la fausse “Renaissance” (mais vraie régression) du XVème siècle. Ses invectives peuvent parfois paraître un peu exagérées, nous affirmons qu’elles sont parfaitement fondées. Les catholiques doivent se montrer reconnaissants envers des auteurs de cette trempe.
« Et maintenant, si vous voulez connaître ces mœurs dans la réalité pratique des faits, nous avons, dans les historiens anciens et modernes, le tableau, avec documents à l’appui, des mœurs et usages, de l’état social et intellectuel de l’ancien monde. Quand on s’arrête à ce tableau, il faut, pour se persuader qu’il est exact et qu’il n’est pas une immense charge contre l’antiquité, considérer les citations sur lesquelles il s’appuie et qui sont innombrables, solides et lumineuses. Je ne ferai pas ce tableau ; il n’a qu’un nom : la fermentation putride où tombe la triste viande humaine quand le christianisme, sel de la terre, n’est pas là pour la préserver. Certes, il n’est personne qui ne convienne que cet état était révoltant ; pour nous surtout il est bien choquant, et on est stupéfait de penser qu’un tel état de choses ait pu durer, ait pu être public et officiel, ait pu sembler naturel et normal, digne de l’homme enfin, ait pu avoir pour témoins consentants et pour complices, je ne dis pas des hommes, car il y a des gredins partout et en tous temps, mais des sociétés entières, des sociétés si éclairées que la société grecque et la société romaine, et ce qu’il y avait de chez elles d’esprits distingués et de cœurs nobles. »
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« Aussi plusieurs de ces désordres nous seraient restés inconnus ou peu connus et, quoique publics, auraient échappé à l’Histoire, si, plus tard, le christianisme ne leur y avait donné une place en rompant ce silence, en s’élevant contre eux, en les dénonçant comme coupables , et en les obligeant ainsi à passer dans les monuments écrits. Nous en avons des exemples dans les allusions de Cicéron et de Sénèque aux infâmes amours auxquels se livraient, à Rome, les personnages les plus distingués, dans plusieurs passages de Juvénal. Il y a de ces faits sur lesquels nous n’avons, grâce à ce silence, que des soupçons et des données vagues, sans explication complète, et qui, jusqu’ici , sont restés dans l’ombre ; d’autres, sur lesquels la lumière et l’explication longtemps cachées pour la raison que j’ai dite, ne sont venues que depuis peu, grâce à des recherches de l’érudition moderne : d’autres qui se passaient dans le secret – ce secret était facilité par l’état général des mœurs et par l’indifférence où l’on était pour ces désordres moraux qu’on regardait comme le pain quotidien – et que le christianisme vint pour la première fois tirer de ce secret et exposer au grand jour, en les dénonçant et en obligeant la puissance publique à les détruire. Il y en a que nous ne connaîtrions pas, sans les décrets des empereurs chrétiens qui les interdisent. »
Jean Baptiste Aubry, Etudes sur le Christianisme, la Foi et les missions catholiques dans l’Extrême-Orient, (ESR), p 32-33.
Nous ne pouvons-nous empêcher de prolonger la citation du Père Aubry dont nous avions recensé le bel ouvrage Les Chinois chez eux. Il s’agit d’un auteur catholique talentueux et admirable, mort d’épuisement dans le cadre de son courageux apostolat au fin fond de la Chine païenne :
« Faites-moi le tableau de la société antique au moment où arrive le christianisme ; faites-moi ce tableau aussi complet, aussi exact, aussi réaliste que possible : n’y épargnez rien. Certes, vous me donnez l’horreur de cet état social, et je comprends que c’est l’homme abandonné à sa déchéance. Je vois le triste état des mœurs d’alors ; je vois celui où tombe son esprit par le triste état des doctrines de ce temps ; mais plus je vois tout cela moins je puis croire que le siècle d’Auguste, qui est précisément le moment du paroxysme de ce mal, soit bien nommé un grand siècle de civilisation, et placé dans l’histoire, au nombre de ces époques dont le genre humain peut être fier. Cette réflexion me met en garde contre lui, me donne de graves soupçons ; elle me fait croire que nous devrions nous défier de ceux de ses produits qu’on nous recommande comme les merveilles de la civilisation, les produits supérieurs du genre humain. Est-il possible que ce qu’il y a de mieux à récolter dans le champ cultivé par l’homme, depuis six mille ans qu’il travaille, il faille tout juste l’aller chercher là où les deux grandes forces de l’homme : cœur et intelligence, ont jamais été le plus perverties ? Cette perfection qu’on admire dans ces produits, ne serait-elle pas une immense tentation de l’esprit des ténèbres, et la plus funeste de nos erreurs, celle qui nous a induits à donner pour nourriture à nos intelligences le poison du paganisme ? »
Jean Baptiste Aubry, Etudes sur le Christianisme, la Foi et les missions catholiques dans l’Extrême-Orient, (ESR), p 35-36.
« Sous le rapport moral, on est effrayé et profondément attristé quand on lit, dans les écrivains de l’antiquité, ce qu’était le monde avant le Christianisme. Nous reconnaissons sans peine qu’on peut trouver dans l’antiquité païenne de belles paroles, de généreux sentiments, des actions secourables et bienfaisantes : c’est que l’image de Dieu dans l’homme, quoique horriblement défigurée, n’a jamais pu être entièrement effacée. Mais il n’est pas moins certain que le trait saillant entre tous, le caractère universel et dominant du monde avant Jésus-Christ, c’est une dureté souvent impitoyable, en même temps qu’une prodigieuse immoralité des institutions et des mœurs (…) Il y avait dans les hommes les plus doux et chez les peuples les plus polis, une insensibilité de cœur, un mépris de l’humanité, une haine des pauvres, une horreur des malheureux, un goût du sang, du meurtre et des infamies de tout genre, tels que nous pouvons difficilement, avec nos idées chrétiennes et à la distance où nous sommes, concevoir des mœurs aussi basses et aussi cruelles. La terre entière était livrée à un orgueil sans bornes, à un égoïsme effréné, à un sensualisme cruel, qui sans remords sacrifiait tout à ses désirs. »
Père W. Deviviers, Cours d’apologétique chrétienne, (ESR), p 642.
Nous compléterons cet important florilège de citations avec les propos de Tertullien, nous rappelant que les païens pratiquaient, entre autres, l’avortement. La Nouvelle Droite valide en effet toutes les valeurs inhumaines promues de nos jours par le système mondialiste (eugénisme, euthanasie, homosexualité, pédophilie…), à la seule différence que son approche se veut élitiste, et non démocratique, ce qui ne change absolument rien au problème :
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« À vous enfin je m’adresse, vous, altérés du sang des chrétiens innocents, à vous, juges si durs pour nous seuls, combien parmi vous, ici, frappent de mort, égorgent eux-mêmes leurs propres enfants ? La mort diffère peut-être ; par là, elle n’est du reste que plus horrible. Vous leur ôtez
cruellement la vie en les noyant, en les exposant au froid, à la faim, à la fureur des chiens. Pour moi, mourir pour mourir, je préfère mourir par le fer… Or, vous le savez bien, l’homicide est strictement défendu aux chrétiens… Mais vous, vous tuez déjà des hommes avant leur naissance ! C’est un homicide anticipé que d’empêcher de naître… tout fruit étant dans son germe. »
Tertullien, L’Apologétique : les arguments de Tertullien contre le paganisme, (Éditions Hachette BNF, 2013, réimpression de l’édition de 1898), p. 13
Dans son article paru en 2004 dans Lecture et Tradition, Arnaud de Lassus soulignait un point très important que nous développerons au cours de notre étude, il s’agit du pansexualisme qui constitue, comme le souligne l’auteur, “une constante de la Nouvelle Droite“. Dans le cadre de sa démonstration, il avait compilé quelques remarques faites par Alain de Benoist et Guillaume Faye, tirées de diverses publications (Eléments, La Nef…). Elles sont très représentatives de leur vision du monde qui ressemble à celle d’une bande de délinquants dépravés multirécidivistes :
« Si Gérard Zwang* croit aux vertus didactiques et thérapeutiques du cinéma pornographique (horreur à droite), il n’en dénonce pas moins vigoureusement la malfaisance et la sottise de l’exhibitionnisme pathologique (horreur à gauche). La santé érotique, il est vrai, n’est ni chrétienne ni révolutionnaire. Elle est tout simplement normale. (Eléments n°12, novembre 1974)
“Prendre position pour une omniprésence du sexe, c’est opérer un retour vers une conception vitaliste de la société, c’est s’opposer à l’humanisme égalitaire et totalitaire. Le pan-sexualisme est fondateur d’ordre, créateur de différences, ordonnateur de fonctions. Il accorde. Le plaisir est païen, le plaisir est frère et complice de la volonté de puissance. Gardons-nous de le condamner. (Etudes et recherches n°2, 1983)
Mon approche diffère certainement de la vôtre en matière de morale sexuelle. Sur l’érotisme, qui est l’une des dimensions spécifiques de l’existence humaine (l’une de celles en tout cas qui nous distinguent des animaux), je ne vois dans l’enseignement de l’Eglise que des jugements négatifs. (La Nef mai 1992).”
Arnaud de Lassus, Lecture et Tradition n°333, (Chiré), p 21.
*”Sexologue” critique du freudisme, du marxisme et du…monothéisme! Proche de la Nouvelle Droite, auteur d’ouvrages comme Lettre ouverte aux mal baisants (1975), Atlas du sexe de la femme (2001), Eloge du con (2001)…Dans son B.A-BA : homosexualité, (Pardès), Philippe Randa lui reproche…son homophobie.
Citons un ouvrage issu de l’une des collections que dirigeait Louis Pauwels. Il s’agit en l’occurrence de la Bibliothèque de l’irrationnel ou Bibliothèque des Grands Mystères. Elle prétendait s’intéresser à un sujet bien précis :”Il s’agit du domaine de la pensée mystique, de l’expérience initiatique et des modes de connaissance issus de la Tradition. C’est le domaine de la Gnose.” L’ouvrage en question a été écrit par un illustre inconnu (Alexandre Maupertuis). C’est un auteur anti-chrétien dont l’étude érudite servira néanmoins notre propos. Il donne ici un aperçu de la religiosité païenne si chère aux membres du G.R.E.C.E. :
“En plus des assurances que les liturgies sexuelles procuraient aux anciens Grecs sur leur vie dans l’au-delà, la sexualisation de leurs divinités autorisait une vie terrestre plus légère et plus libre. C’était une époque où, pour être dieu, on n’en était pas moins homme, et où les amours des dieux justifiaient toutes les passions humaines. Le péché n’avait pas été inventé, et il n’y avait pas de comportement érotique dont un dieu n’ait assuré d’abord la défense et l’illustration. Ce n’était pas une vie sans morale, mais c’en était une sans culpabilité.”
Alexandre Maupertuis, Le sexe et le plaisir avant le christianisme : l’érotisme sacré, (Retz), p 115.
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Voici maintenant ce que proclamait, il y a plus d’un siècle, l’occultiste Théodore Reuss, grand représentant de l’Ordo Templo Orientis (dont le membre le plus connu fut sans conteste le mage sataniste Aleister Crowley) :
« Nous voulons reconstituer dans sa pureté et moralité primitive tout ce qui est aujourd’hui stigmatisé d’immoral » et de « péché » ; nous voulons l’élever de nouveau au degré de sainteté. En nous basant sur la reconstitution de la conception ancienne qu’aux organes sexuels appartient la « sainteté » et qu’ils sont dignes d’ « adoration », nous voulons réédifier la doctrine nouvelle, nous souvenant des paroles de Manès : « Seul, celui qui a compris la sainteté des organes divins est libre en vérité et délivré de tous les péchés. » La « vraie liberté », c’est la délivrance du péché originel. Nous désirons constituer une communauté d’êtres sexuellement libres. Nous voulons créer des êtres qui n’auront pas honte de leurs organes sexuels. Cette tentative se heurtera, dans la civilisation chrétienne qui de nos jours domine encore, à de grandes difficultés, cependant le commencement est déjà fait et, quoique petit, il est déjà couronné de succès. Lorsqu’il aura atteint de grandes proportions, cet essai ne pourra être définitivement victorieux que lorsque, dès les premières années, on inculquera à la jeunesse tous les principes de la nouvelle morale. On apprendra à la jeunesse que dès la naissance, les organes sexuels doivent être considérés comme saints et leurs fonctions devront être représentées aux garçons et filles comme des actes saints. Dès que la mère percevra les premiers signes de puberté, ce sera son devoir de dresser ainsi les enfants, car c’est aux parents qu’il appartiendra d’enseigner ces doctrines aux enfants dès leur première jeunesse. Dans les écoles, ce sera le rôle des médecins et des doctoresses d’approfondir ces doctrines et de leur donner une base scientifique pour l’enseignement des adolescents. »
Cité dans la Revue Internationale des Sociétés secrètes n°26, Les Missionnaires du Gnosticisme, (Editions Delacroix) p 18-19.
Remarquons que Théodore Reuss, tout théosophe qu’il était, se plaisait à considérer sa doctrine comme un « christianisme régénéré », langage typiquement gnostique qui ne surprendra personne. La référence faite au célèbre Manès (ou Mani), fondateur du manichéisme, devrait également interpeller le lecteur et nous rappeler que ce sont toujours les mêmes erreurs et les mêmes idées démoniaques qui reviennent à la charge au fil des siècles mais sous des formes sans cesse renouvelées, s’adaptant aussi bien aux époques qu’aux peuples que l’on cherchera à subjuguer, et ce dans l’unique but de souiller et d’avilir l’humanité en la convertissant à des cultes aussi ridicules que répugnants par le biais desquels ne triomphent en définitive que le vice, l’orgueil et la folie. Pouvant être considéré comme une espèce d’émanation « droitarde-viriliste-homosexualiste » de l’esprit de mai 68 qui était plutôt d’essence judéo-maoïste, la Nouvelle Droite aura joué un rôle non négligeable dans la réalisation de ce projet nauséabond, sous couvert d’une grandiloquente « reconquête guerrière » d’un pseudo « Ethos indo-européen » fastidieusement défini par toute une escouade d’historiens et d’intellectuels sélectionnés pour l’occasion. Astuce peu convaincante dont la finalité consistait à propager au sein de la culture occidentale (du moins ce qu’il en reste), l’étude des Upanishads, du yoga tantrique et du Kama-Sutra, principales branches initiatiques de la gnose orientale, supposée être la « vraie » spiritualité des occidentaux bernés par deux mille ans de christianisme.
C’est exactement ce que fit la CIA à la même époque en provoquant le mouvement du Flower-Power dans le cadre d’une expérience psycho-sociale de grande envergure dont Mai 68 ne fut, somme toute, qu’un des corollaires les plus connus. L’objectif consistait à expérimenter sur une jeunesse à la dérive un désastreux cocktail de drogues de synthèse (LSD) et de « spiritualité » hindoue à forte connotation sexuelle et d’observer les résultats. Dans une perspective en apparence plus conservatrice et peut-être plus élitiste, la Nouvelle Droite et ses affidés firent exactement la même chose que leur « grand ennemi américain ». On voit ainsi une fausse opposition au Nouvel Ordre Mondial distiller exactement le même message corrosif que l’ennemi qu’elle prétend fièrement combattre…
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Revenons un instant sur l’auteur de la RISS qui quelques pages plus loin se livrera à ce commentaire implacable qui n’a rien perdu de son actualité :
« Pour se rendre compte du succès que promettait l’érection de cette « nouvelle civilisation », il suffit de tourner les yeux vers la Russie des Soviets où les Juifs, ces maîtres du Temple, ont appliqué en grand les principes de la démoralisation de l’enfance et de la jeunesse, et font tous leurs efforts pour détruire la civilisation chrétienne. Puis, si l’on étudie les principes du mouvement théosophiste de Blavatsky, issu du Rite Ecossais d’Albert Pike, de l’Occultisme de George H. Felt de la Fraternité hermétique de Luxor et mélangé d’occultisme hindou, on y retrouvera aussi que tous les efforts furent faits pour miner la civilisation chrétienne en l’attaquant sur tous ses points. L’Église libérale catholique du Théosophe Leadbeater*, dont l’immoralité perverse a dû être déroulée devant les tribunaux, n’en fournit-elle pas la meilleure preuve ? (…) Quant à l’Anthroposophisme de Rudolf Steiner, les écoles fondées par lui et ses disciples sont le couronnement du rêve de Théodore Reuss. Il en existe déjà plusieurs en Angleterre, en Suisse et en Allemagne, et les livres destinés à l’enfance et à l’adolescence ont pour base l’instruction que l’Illuminé Reuss a décrite dans son manuscrit comme étant nécessaire à l’enfant. Kellner, Reuss, Steiner !! Combien ces Illuminés allemands se réjouiraient s’ils pouvaient voir comment en si peu d’années leurs rêves satanistes se sont réalisés, ont conduit au nudisme, à l’amour libre, au bolchevisme, à l’abolition absolue de tout sens de cette « pudeur » qu’ils reprochaient au Christianisme (…) L’enfance et la jeunesse, ces soutiens de la civilisation chrétienne future, sont les points de mire des attaques gnostiques de l’esprit du mal. Voilà ce qu’il importe de ne pas oublier.”
Revue Internationale des Sociétés secrètes n°26, Les Missionnaires du Gnosticisme, (Editions Delacroix), p 28-29.
*Leadbeater, théosophe réputé, était un pédophile reconnu. Si l’on en croit un certain Jacques Lantier : “il conseillait à de jeune garçons de se masturber régulièrement pour éviter les tentations du péché…” (La Théosophie, p 232).
Nous insisterons sur le fait que cette “nouvelle civilisation” dont parle l’auteur est de nos jours la nôtre, du moins en subissons-nous les prémisses les plus douloureuses et les plus avilissantes qui devraient mener à l’esclavage total d’une humanité intégralement dégradée, soumise et robotisée. Et la Nouvelle Droite, ramassis d’idiots utiles et de pervers malveillants, aura très bien tenu son rôle de soutien à ce projet infernal qu’elle prétend pourtant dénoncer et combattre en tenant un discours aberrant, chimérique et stérile.
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Le fantasque Guillaume Faye, super combattant européen, faisant ici écho dans son style si singulier au plaidoyer de Theodore Reuss, proclamait la chose suivante. Le passage est assez connu :
“Dans une conception païenne de la société, à la fois libertaire et souveraine, conviviale et régalienne, animée par le principe de plaisir comme volonté de puissance, tout peut coexister de manière organique et polythéiste : l’ascèse sexuelle, le libertinage, l’esprit de jouissance, la déviance, l’homosexualité, le saphisme, la sublimation, l’esthétisme. Chacune de ces attitudes correspond à une fonction, à un ordre, normé par des codes rigoureux.”
Guillaume Faye s’emporte ensuite et c’est très beau, presque poétique. Sa prose ressemble soudain à une espèce de mélange raté alliant les déclamations volcaniques du psychopathe allemand Frédéric Nietzsche (une sorte de demi-dieu au sein de la Nouvelle Droite) aux insupportables exubérances littéraires de l’obsédé sexuel Henry Miller. On peut également penser à l’érotomane D. H. Lawrence, auteur de romans ridicules et dégradants (L’Amant de Lady Chatterley, Le Serpent à Plumes…) Cet écrivain sulfureux fut une grande source d’inspiration pour les néo-droitiers, ce qui n’a rien d’étonnant. Le résultat est plutôt pénible :
“Faire l’amour ou faire la guerre? Non, faire l’amour et la guerre (…) Les défendeurs bidons des valeurs traditionnelles qui s’insurgent contre le retour, dans la jeunesse actuelle, du goût du maquillage viril, du travestissement sexuel dans les soirées, de l’échangisme adolescent, savent-ils qu’ils assistent là au retour salutaire de très anciennes traditions européennes, traditions qui renaissent aujourd’hui, alors que la modernité grise et perverse du christianisme s’essouffle?”
Guillaume Faye, Sexe et idéologie, (Le Labyrinthe), p 25.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est loin d’un Saint François de Sales ou d’un SaintS Vincent Ferrier…
Nous avons cité la Revue Internationale des Sociétés Secrètes où l’on trouve de nombreuses références faites à des occultistes célèbres. Nous ne pensons pas avoir dévié de notre sujet. En effet comme l’a bien expliqué Stéphane François :
« Les néo-païens sont influencés par tout un courant de l’occultisme occidental, né au XVIIIe siècle, et qui a connu un franc succès à la fin du XIXe siècle. Toutefois, cet occultisme n’est pas le seul à avoir théorisé la magie sexuelle, même s’il l’a fait de façon systématique. Cet intérêt pour la sexualité et la magie sexuelle dépasse donc le cadre du néo-paganisme. Ainsi, certains néo-droitiers, non païens, étudiant l’occultisme, se sont penchés sur la magie sexuelle. C’est le cas de Christian Bouchet qui se situe spirituellement « à la confluence de l’occultisme occidental et du tantrisme shivaïte » et dont le maître spirituel est Evola. L’intérêt pour le shivaïsme et la tantrisme est un trait important de ces milieux fascinés par la civilisation indienne. »
Stéphane François, Les néo-paganismes et la Nouvelle Droite, (Arché Milano), p 272.
Nous compléterons cette importante remarque avec les explications de Christian Bouchet. Voilà un homme dont on déplorera le manque total d’élégance et la fort regrettable couardise. Il aura en effet attendu la disparition du très respectable Étienne Couvert pour venir, tel un vautour, cracher sur sa dépouille en le traitant de menteur et d’ennemi de la « tradition ». Quel courage. Il est vrai qu’Étienne Couvert, le « mauvais chrétien », aimait Saint Thomas d’Aquin et Saint Irénée de Lyon, tandis que Christian Bouchet, « vrai catholique », préfère Aleister Crowley et Eliphas Levi. Tout cela est pour le moins douteux mais passons…Rendons plutôt un hommage appuyé à monsieur Couvert, et saluons sa mémoire ainsi que son travail qui nous aura beaucoup apporté, n’en déplaise à ses détracteurs médisants et sans honneur.
Citons maintenant le spécialiste en sorcellerie wicca et en cérémonies pagano-orgiaques Christian Bouchet. L’auteur maîtrise très bien ces nobles sujets, cela est indéniable :
« Ce dont il faut prendre conscience tout d’abord c’est que si le symbolisme sexuel est consubstantiel à l’occultisme – que l’on pense à la kabbale ou aux illustrations de certains ouvrages alchimiques – les références claires aux liens entre certaines pratiques sexuelles et les doctrines cachées ne deviennent courantes que dans la seconde partie du XIXe siècle. Cela correspond, sans doute, à une réaction contre une des conséquences de la révolution industrielle, et de l’installation en Occident de sociétés dominées par l’esprit bourgeois, qui est l’éloignement du sexe, l’occultation et la démonisation de la sexualité. Dans le même temps, les occultistes de cette époque ont accès aux textes des gnostiques licencieux, sont en contact avec certaines sectes russes aux étonnantes pratiques sexuelles et découvrent les premiers écrits sur le tantrisme indien. »
Christian Bouchet, B.A.-BA occultisme, (Pardès), p 119.
On comprend mieux pourquoi René Guénon parlait de Crise du monde moderne et Julius Evola de Révolte contre le monde moderne. Ces deux célèbres métaphysiciens dont la pensée aura fortement imprégné les milieux néo–droitiers, reprochaient vraisemblablement à une société occidentale en perdition de ne pas être digne de cette gnose vénérable érotico-mystique, de cette « tradition primordiale » si belle et si pure, seule à même d’aider l’homme à affronter le “Kali-Yuga” (âge des ténèbres), à renouer enfin avec la notion de “sacré” et assurer ainsi sa “régénération cosmique”. Message repris quelques décennies plus tard par la Nouvelle Droite via la promotion d’une fantasmagorique « tradition indo-européenne », mythe fondateur visant à priver les Occidentaux de leurs racines spirituelles véritables pour mieux les avilir. Le terme « indo-européen » est d’ailleurs assez difficile à définir, comme le laisse entendre fastidieusement un certain Bernard Mariller :
« Dans cette perspective, le terme « Euro-Indien » ou « Européo-Indien » serait plus adéquat. Parallèlement, d’autres appellations ont été proposées aux XIXè et XXe siècles : « Celto-Tokharien », « Celto-Aryen », « Indo-Aryen », « Indo-Celte », « Indo-Germain » (toujours utilisée par les auteurs allemands), etc. mais sans qu’aucune ne puisse s’imposer durablement. En fait, ces termes ne sont guère plus satisfaisants, dans la mesure où ils renvoient à des peuples déjà différenciés historiquement dans le temps et l’espace, avec leurs propres spécificités, alors que le fait « Indo-Européen » se réfère, lui à des réalités antéhistoriques (préhistoire et protohistoire). »
Bernard Marillier, B.A.-BA Indo-Européens, (Pardès), p 8.
Toujours au sujet du très crédible Christian Bouchet, nous sommes tombés sur cette remarque intéressante dans l’un de ses ouvrages. Il est question de sorciers et de sorcières qui surent discrètement maintenir leur culte satanique au sein de la société chrétienne. Encore une fois l’auteur semble très bien savoir de quoi il parle :
“Ils furent de bons chrétiens en apparence et, tels des marranes païens, continuèrent à pratiquer leur culte dans la clandestinité de leur foyer. Ils transmirent leurs croyances à leurs enfants de génération en génération, constituant ainsi des dynasties de sorcières et de sorciers.”
Christian Bouchet, B.A.-BA Wicca, (Pardès), p 14.
La lecture de cette étude fut éprouvante car l’auteur y a inclus des photos de rituels païens contemporains. Précisons juste que les participants aiment bien se dénuder pendant leurs cérémonies ignobles…
I.C.
À suivre…
Excellent. Vraiment excellent. Article qui synthétise tout ce que j’ai compris en payant le prix fort car j’étais un imbécile idéaliste. Maintenant, je vais mourir. Mais je compte sur vous, mes amis pour dégager ces salauds. Les Alain de Benoist, les Venner, la Synarchie et sa “Fondation du Patrimoine”, les pédocriminels associés. Mais rappelez-vous, il y eut des idiots utiles qui n’étaient ni vraiment des idiots, et surtout pas des salauds, mais des imbéciles aveuglés par leur idéalisme. J’ai cru, je meurs. Je veux vous faire confiance pour sauver notre honneur.