Les liens de Florian Phillipot avec la haute franc-maçonnerie – FX Rochette

Florian et Damien Phillipot : l’ENA, L’IFOP, Laurence Parisot, le MEDEF

Nous l’écrivons, nous l’imprimons depuis des années : le néo-FN présidé par Marine Le Pen joue un rôle précis au sein de la république universelle, pour la république universelle. Les gens curieux qui aspirent à autre chose que suivre une marque vue à la télé l’auront peut-être d’eux-mêmes remarqué. Depuis le tournant républicain insufflé par Madame Le Pen au Front National (le tournant idéologique était évident lors de la présidentielle de 2007 au cours de laquelle la fille de Jean-Marie occupait déjà une place stratégique fort importante ; elle préparait en quelque sorte sa future présidence au sein du parti), les puissantes offensives de subversion sociétale opérées par la gauche, les libéraux et les média ne sont plus dénoncées, plus condamnées. Au contraire, oserions-nous dire, car quand elles ne sont pas tout simplement éludées comme s’il s’agissait de choses normales, elles sont soutenues en filigrane à travers le discours néo-frontiste. Nous avons explicité les mécanismes de cette fonction sociale dévolue au néo-FN à plusieurs reprises dans RIVAROL.

Florian l’éclaireur

Prochainement, dans Ecrits de Paris, notre revue mère, nous évoquerons une nouvelle fois cette crypto-subversion en étudiant de plus près le rôle joué par Florian Philippot, en analysant ses idées propres, sa vision du monde et en dévoilant certaines de ses amitiés parfois fort éloquentes quant à ses ambitions politiques et personnelles. Cependant, comme nous l’écrirons à la toute fin de l’article prochainement publié dans EdP, l’étude de l’entreprise Philippot doit être un exercice de longue haleine tant le travail de forage biographique est immense avec ce personnage fuligineux. Jusqu’à aujourd’hui nous nous étions focalisés sur le rôle joué par Marine Le Pen et son adjoint Philippot dans ce travail de trépanation du Front national et de la mouvance nationale qui s’assèche au fur et à mesure de leurs avancées progressistes.

Mais cette évolution ne provoquant que peu de protestation en provenance des forces dites réactionnaires (souvent plus intéressées à l’image qu’elles renvoient d’elles plutôt qu’à œuvrer sans plier pour le Bien et la Vérité), ces imposteurs, ivres de réussite, ont poursuivi à toute vapeur l’épuration du néo-FN au profit des mignons progressistes, des maçons, des gens axiologiquement vides. Au profit des proches en premier lieu, au profit de ceux cultivant une même idéologie sociétale progressiste qui avance au trot derrière le petit bouclier patriotique en carton.

Philippot a servi en première ligne, en trustant toutes les radios, toutes les télés ; il a débroussaillé le terrain ; il a donné l’exemple à ses jeunes recrues qui ont écouté les centaines d’interview du bonhomme. Il y a quelques mois sur Europe1, Monsieur Philippot avoua sur un ton malicieux son petit secret à une personnalité (Anne Roumanoff) peu informée sur la réalité politique : « Finalement, je fais pousser des idées, des idées plus positives que ce que vous ne semblez penser ». Traduction : ”Si vous saviez fille ingrate, ce que je fais véritablement, vous me laveriez les pieds après avoir ciré mes mocassins ”. Bavard incompressible, l’Enarque (attaché au Ministère de l’Intérieur mis en disponibilité pour faire de la politique) a certainement « en off » expliqué en langage symbolique sa fonction républicaine. En revanche, il ne faut pas compter sur les « catholiques » officiels de KTO, La Croix et de l’émission au nom trompeur « Face aux Chrétiens » pour dévoiler la fonction de Florian Philippot puisqu’ils sont les complices de cette subversion.

Une preuve s’il en fallait une, l’émission justement de Face aux Chrétiens du 29 mars dernier qui eut pour invité Florian Philippot. En effet, au cours de cette interview de 50 minutes, nous n’avons entendu aucune question liée à la religion, aucune question liée aux principes, aucune question liée aux attaques sociétales orchestrées par l’engeance progressiste. L’avortement ? Pas un mot, même pas une allusion. Le suicide assisté ? Pas un mot ? La pornographie partout ? Pas un mot. L’homosexualisme et ses lois folles ? Pas un mot. Les affaires de pédomanie sadique et organisée ? Connais pas. Les questions de toxicomanie n’ont pas été abordées. Rien. Rien sur la « culture du bonsaï », mais toujours la même rengaine autorisée, car elle l’est, sur le retour du Franc (qui vaudra toujours un euro…) et sur la SNCF de Guillaume Pepy, une SNCF à sanctuariser comme l’avortement. Voilà où est tombé le néo-fn sous l’égide d’agents du Système comme Madame Le Pen et Florian Philippot. Et il faut le répéter inlassablement : cette indigence discursive n’est pas une tactique politique mais l’essence d’une subversion. Derrière lui, au néo-FN sont déjà prêts les réplicants de Florian Philippot, notamment son père Daniel et son frère au carnet d’adresses gros comme un annuaire, Damien.

L’ombre de Florian, Damien le copain

Nous ne vous cachions pas notre surprise lorsque nous avions appris il y a quelques années que le propre frère de Florian Philippot, alors numéro deux du néo-FN, occupait une place très importante (et déjà depuis quelques années quand nous avons pris connaissance de cette information) à un âge bien précoce au sein du célèbre et puissant organisme de sondages et de statistiques l’IFOP dirigé et détenu par la non moins célèbre Laurence Parisot. Nous avions appris cela par hasard alors que le media obèse prétendument toujours enclin à mettre des bâtons dans les roues de la révolution frontiste fermait étrangement sa bouche sur un point qui en disait long sur quelque complicité en haut et au centre du Système. Enfin ceci expliquant cela, nous avions fourni l’information aux lecteurs de RIVAROL. Certains l’ont pris à la légère.

Florian Phillipot Franc Maçonnerie
Jacques Lohez et ses victimes

Tant pis, les choses ont évolué, et d’autres éléments biographiques de Damien Philippot, le frère noctambule, ont été révélés ici et là, d’une manière parcimonieuse (quand même) par les journaux mainstream. Damien Philippot, il faut le dire, est un rescapé. Il est sorti entier de l’école primaire de Bondues, l’école de tous les scandales, l’école Maxence Van der Meersch où travaillait sa défunte maman en tant qu’institutrice qui a du en baver dans les années 2000 avec le passé sombre de cet établissement scolaire qui abrita le fou furieux, Jacques Lohez, pédophile condamné en 2004-2005 à plus de 15 ans de prison ferme pour des viols commis sur de nombreux petits enfants. L’affaire débute avec les plaintes de fillettes souffrant d’handicaps dans l’école où il finit sa triste carrière à Lille. A la suite de la médiatisation de cette affaire lilloise, des victimes de l’école de Bondues ont également porté plainte et ont détaillé les atrocités qu’elles ont du endurées. Plusieurs enfants ont été là-aussi abusés, des fillettes et des garçonnets de 7-8 ans. Fin 1985-début 1986, la mère d’une élève avait déjà dénoncé des faits similaires alors que l’instituteur enseignait dans une école de Bondues (Nord).

Les non-dits de Bondues

La petite ville bourgeoise de Bondues tombait de haut ! D’autant plus qu’au cours du procès de Jacques Lohez, une victime reprochait à tout le personnel enseignant de l’école Maxence van der Meersch de ne pas l’avoir écoutée. Une terrible affaire qui a du perturber l’ensemble des maîtres et maîtresses de Bondues ainsi que ses habitants. Madame Philippot-Dondaine, la maman de Florian et de Damien, a du être éprouvée par ces abominations, d’autant plus que ses enfants ont fréquenté cette école marquée à tout jamais du sceau de l’infamie, à l’époque où sévissait le prédateur pédomane. Dans un long papier étonnamment fourni du magazine en ligne Vanity Fair (mais qui n’est pas informé de l’histoire tragique de Bondues), nous apprenons que Marion Philippot-Dondaine, la mère de Florian et Damien Philippot étaient épuisée ces dernières années comme si elle supportait le poids de ces horreurs.

On comprend mieux aujourd’hui l’infinie tristesse gravée sur les visage des « frères siamois ». Las, Elle succomba d’une longue maladie en 2009. Vanity Fair écrit : « La terre recouvre le cercueil, l’enfance disparaît, tout est possible. » C’est étrange. Pourquoi l’enfance disparaîtrait-elle avec la disparition de la maman ? Philippot ne cachait plus (s’il l’avait cachée) sa proximité avec le néo-FN depuis des mois. Le 5 ou 6 octobre 2009, Florian parla de l’intervention remarquée de Marine Le Pen qui cita à la télévision, en direct, le 5 octobre, un extrait du livre ordurier de Frédéric Mitterrand écrit 4 ans plus tôt, « La Mauvaise vie ». Selon Florian qui se livre dans Vanity Fair, sa mère aurait répondu : « Ma mère n’était pas franchement enthousiaste, se remémore Florian Philippot, étrangement amusé de cette anecdote. Elle m’a dit : “Oh, quand même, c’était rude. Le pauvre, il m’a fait pitié.” On n’en a plus jamais reparlé. » Pourquoi Philippot a-t-il balancé une telle idiotie à la presse ? Pourquoi une institutrice de l’école primaire Maxence van der Meersh de Bondues qui fut il y peu l’objet d’un scandale sordide lâcherait-elle des propos empreints de commisération à l’endroit de l’azimuté Frédéric Mitterrand ? Ce n’est pas l’unique anomalie dans le story telling de la famille Philippot. Damien Philippot, le frère aîné, sorti de l’ESSEC, fut donc rapidement embauché, très jeune, par Laurence Parisot, membre du Siècle et du Bilderberg. C’est quand même délirant, non ?!

Rappelons à nos lecteurs que Laurence Parisot entretient depuis de nombreuses années une amitié particulière avec l’animatrice-journaleuse Arlette Chabot. (Précisons également que Florian Philippot travailla plusieurs années à temps partiels dans différents instituts de sondages, et même pour l’IFOP où il interviewa son propre frère. Il travailla également pour l’hebdo Marianne pour lequel il écrivait plusieurs articles. Il connaît bien Jean-François Kahn et son frère Axel Kahn qu’il côtoie depuis le début des années 2000. ) C’est cette même Arlette Chabot qui décerna le Prix du meilleur élu local à… Steve Briois en 2015 ! Rappelons que le maire d’Hénin Beaumont est un proche de Florian Philippot et de Damien, le Frangin. Un petit mot sur Laurence Parisot qui couva la famille Philippot républicaine et ouverte sur le monde.

Florian Phillipot Franc MaçonnerieDepuis 1987, Laurence Parisot fait partie du petit cercle organisé à Paris par le légendaire Richard Descoings (disparu au cours d’une orgie homosexuelle) et son prédecesseur à Science-Po Alain Lancelot ainsi que l’ancien amant de Descoings le patron de la SNCF Guillaume Pépy. Au début des années 80, Parisot est tout simplement la collaboratrice d’Alain Lancelot qui l’a fait entrer à l’institut de sondage Louis-Harris en 1985 ; l’année suivante, elle en devient directrice générale. En 1990 elle prend la direction de l’institut de sondages IFOP, dont elle détient 75% du capital. En 2007, après avoir placé Damien Philippot à un poste stratégique, elle laisse la direction pour la vice-présidence qu’elle conserve toujours aujourd’hui. Paradoxalement, Laurence Parisot cosigne en 2011 Un piège bleu Marine, ouvrage dans lequel elle critique le programme économique du FN rédigé en grande partie par les Philippot ; comme si Parisot et ses amis d’en-haut organisaient leur propre opposition pour la contrôler complètement. Ou une partie de billard à trois bandes ! Qui l’aurait cru ?

Les bons plans de Paul-Marie Coûteaux

C’est Paul-Marie Coûteaux, dans Vanity Fair qui par ses propos légers, donne des indications sur l’identité de Damien Philippot, le frère « génial ». Il faut vraiment lire ce passage de l’article surprenant de Vanity Fair pour mieux la saisir, cette identité : « Qu’est-ce qu’elle est belle ! confie-t-il à l’un de ses amis au printemps 2009. La télé grossit ; elle est beaucoup mieux en vrai. » Florian Philippot a eu, selon ses propres mots, un crush, pour Marine Le Pen alors qu’il vient de sortir de l’ENA. Faute d’avoir pu décrocher la direction du Trésor en raison de son médiocre classement (34e), il a intégré l’IGA (inspection générale de l’administration) place Beauvau, une bonne planque bien payée qui lui laisse du temps libre.

La révélation a eu lieu chez le député européen Paul-Marie Coûteaux, un énarque vieille France (sic), gaulliste-souverainiste, fin lettré, ouvertement homosexuel, qu’il a approché près du jardin du Luxembourg lors d’une séance de dédicaces.

« Florian était tout jeune énarque, se souvient le sexagénaire, mandibule taillée au scalpel. Il m’a dit qu’il avait lu tous mes ouvrages, qu’il m’admirait et qu’il était à prêt à s’engager, ce qu’il fit avec une grande efficacité, en m’aidant pour le site web du Rassemblement pour l’indépendance et la souveraineté de la France (RIF). Je connaissais déjà son frère, que j’avais rencontré dans le petit milieu gay, par l’intermédiaire d’un ami banquier. »

Le dandy nationaliste, proche de Marine Le Pen qu’il fréquente au Parlement européen et emmène souvent festoyer à la frontière allemande, se prend d’amitié pour les frères Philippot. Il les invite au Flore, chez Lipp, dans sa maison de campagne.

« Je les trouvais touchants ; ils étaient inséparables, avoue-t-il. Nous partagions les mêmes idées sur l’Europe et nous discutions de l’avenir du souverainisme. »

Philippe de Villiers a alors disparu du paysage. Rallier l’UMP leur semble impensable. Mais Marine Le Pen, qui n’a pas encore succédé à son père, a de l’avenir d’autant plus qu’il n’y a plus grand monde autour d’elle, les mégrétistes étant partis.

« Moi, je pensais qu’on pourrait l’amener dans notre giron et reconstruire avec elle la droite classique, poursuit Coûteaux. Damien, lui, prônait un rapprochement avec le Front national. Florian et lui voulaient à tout prix rencontrer Marine. »

En mai 2009, Paul-Marie Coûteaux organise donc un dîner chez lui, rue du Vieux-Colombier, à Paris. Dans sa bonbonnière aux coloris chauds chargée d’antiquités, il a mijoté un veau aux olives. « Ah, encore un énarque ! On va se barber », l’avait taquiné Marine Le Pen. À table, elle est guillerette. La conversation coule avec les grands crus. Les Philippot évoquent leurs trajectoires : ils viennent de la gauche, abhorrent l’Europe, adulent la République. Ils sont soudés, avec une ambition farouche. Pour l’héritière du FN, ils sont un signe, celui du basculement du parti. Le lendemain, elle remercie son hôte : « Fumants, ces deux frères, on va travailler ensemble ! »

Fumeux étaient-ils surtout aux yeux des gens honnêtes qui se posaient quelques questions à leur sujet. Aujourd’hui, il faudrait indéniablement faire preuve de mauvaise foi pour dire que cette famille est « patriote », « nationale » alors qu’elle fait partie du personnel des Bilderberg par le truchement des Laurence Parisot, des gros media, et de la Maçonnerie à laquelle appartiennent indubitablement plusieurs membres importants du Rassemblement Bleu Marine. Le père Philippot, Daniel, lui, se réfère à de drôles de personnalités sur son blog et cite, éhonté, au Conseil régional et sur son blog, Caroline Fourest, l’aficionado des Femen… Ce n’est plus De Gaulle le héros de cette famille, c’est Mitterrandl’ésotérique, Mitterrand l’interlope.

Mais qui est vraiment Franck de Lapersonne ?

Le Front national, nous l’avons démontré à plusieurs reprises et l’actualité nous a toujours donné raison, subit aujourd’hui une transformation idéologique et symbolique puissante destinée non seulement à normaliser un parti qui est contrôlé par le Système depuis belle heurette, mais aussi et surtout à distordre l’ensemble d’un courant de pensée que nous appelons nationalisme orthodoxe, celui qui était le garant des principes essentiels, celui qui était l’ennemi intransigeant de la république et des 4 Etats confédérés, celui qui combattait la subversion, la culture de mort, la culture de la soumission.

Après avoir rassemblé la majorité des mouvements et groupuscules nationalistes, après avoir séduits la majorité des familles patriotes, après avoir séduits et absorbés les électrons libres, pendant que le catholicisme s’effondrait en France, le Front national recycle désormais par ses discours, ses symboles et ses silences toute cette population devenue la simple patiente du parti, qui attend l’avènement électoral, qui attend le miracle démocratique, qui a toute confiance envers le parti quoi que ce dernier fasse. Le FN est devenu une boîte noire magique à l’intérieur de laquelle fourmilleraient des honnêtes citoyens fondamentalement altruistes et patriotes. Ils sont des modèles à ses yeux. Elle ne voit donc rien de l’effroyable évolution du discours frontiste. Elle est sur le bâteau de la révolution, une rose bleue dans la main, elle ira là où le mènera le courant : elle peut compter sur ses capitaines. L’intronisation à Lyon, au milieu du mois de février, de Franck de Lapersonne, au sein du Front National de Marine Le Pen et de Florian Philippot, est un geste symbolique d’une puissance inimaginable. Les instances du FN ont fait se lever les militants ébaubis à la suite de l’intervention du rouquin sphérique. Ils l’ont applaudi comme un duce, ils étaient carrément en transe devant ce Franck de Lapersonne. Philippot vibrait d’émotion, la rose avait pris racine.

Qui est Franck de Lapersonne ?

Pour les plus jeunes frontistes, Franck de Lapersonne est le comédien clownesque qui joue dans une célèbre publicité pour une assurance bien connue. Pour les plus de 40 ans, il est aussi l’acteur qui joua dans les épisodes de Palace, comédie télévisée disparate des années 80 aux nombreux épisodes créée et réalisée par l’un de ses meilleurs amis, Jean-Michel Ribes. A vrai dire, il doit tout son succès à Palace puisque la publicité de la MAAF est elle-même une parodie de cette émission. Les militants de base, hypnotisés, considèrent le comédien comme un acteur certes emblématique du monde du spectacle mais comme un artiste de seconde zone, qu’il fallait encourager pour qu’il poursuive, à la différence de Jean Roucas, son engagement au sein du néo-FN. Ces malheureux ne savaient pas, en réalité, le formidable symbole qu’ils félicitaient.

Franck a pu s’amuser à jouer l’artiste professionnel grâce à un important réseau maçonnique tissé des décennies auparavant par son père, enfant de la veuve du 33ème degré, le fabuleux Jacques de Lapersonne. Un maçon disparu en 2012 mais vénéré depuis les années 70 par des centaines de Frangins pour avoir élaborer à cette époque un nouveau rite maçonnique, le Rite de Salomon. Un rite validé par le GODF (Grand Orient) pratiqué dans une sorte d’obédience (ses membres refusent de parler d’obédience spécifique), l’O.I.T.A.R. ! Soit L’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (l’art royal représentant la franc-maçonnerie d’une manière poétique). Aussi quand Franck de Lapersonne évoquait son « royalisme » devant des camarades qui ne connaissaient pas bien le bonhomme, le fils Trois points parlait évidemment de Maçonnerie et d’héritage initiatique. L’OITAR existe donc depuis plus de 40 ans, est membre du CLIPSAS (Centre de liaison et d’information des puissances maçonniques signataires de l’appel de Starsbourg) et est toujours sous l’emprise de la famille Lapersonne via Franck mais aussi son frère Eric (très actif dans les galeries et cayennes) et leur discrète maman avec laquelle Franck s’entretient tous les jours, Jacqueline Charlotte Poinson. Nous insistons, Franck de Lapersonne fait partie de cet univers, et il est né en son sein.

Un enfant de l’OITAR

Franck de Lapersonne n’est pas un figurant, n’est pas un bouffon mais un apparent drôlet qui croit en des idées étranges et qui est respecté dans le milieu ésotérique et de la maçonnerie d’une manière générale. Il est certain que le fils d’instituteur de gauche du Nord (où est très bien implanté l’OITAR) Philippot est au courant de l’identité réelle et complète de Monsieur de Lapersonne.

Florian Phillipot Franc Maçonnerie

Le maître « spirituel », l’intellectuel de l’OITAR, disparu en 2004, est Daniel Béresniak, spécialiste de la Kabbale et… psychanalyste en son temps. Son dessein ? Libérer l’homme des tabous sexuels. Ses ennemis ? Les catholiques et d’une manière générale, tous ceux qui sont fidèles aux principes essentiels car pour lui ces principes n’existent pas comme il n’existe aucune vérité ! Son leitmotiv ? Tous les catholiques et tous les gens « qui ont des principes » sont des frustrés et donc des assassins en puissance. Le kabbaliste a parlé et il est vénéré dans la secte. Florian Philippot et Franck de Lapersonne, eux, sont bien dans leur peau ; ça se voit.

Insulter par le scandale et la subversion politique l’ordre naturel les rendrait d’autre part tout euphoriques. On le voit parfaitement dans la ridicule vidéo de Philippot et Lapersonne (qui se connaissent très bien) dans la « Cafet » de Marine, parodie de sit com dont a le secret Franck Lapersonne pour attirer les plus naïfs dans son jardin extraordinaire. Lapersonne a commencé sa carrière en jouant la comédie au théâtre et quelques seconds rôles au cinéma, mais il s’est fait connaître du grand public en animant régulièrement des émissions jeunesse sur Antenne2 (maintenant France2) comme Vitamine dans les années 80 puis Saparadra au début des années 90, jusqu’en 1993-1994. Il avait un public, un public d’enfants.

Or en 1994 l’homme de l’OITAR anima une émission salace, qualifiée par les abrutis d’érotico-comique, Sexy Zap sur la petite chaîne qui monte, M6, la chaîne des jeunes, comme ils disent. Une émission dans laquelle des actrices de films pornographiques étaient payées pour danser in naturalibus devant Franck de Lapersonne. La spécificité du programme résidait dans le fait que les filles jouaient toujours le rôle d’élève de collège tout gentille avec leur professeur. Pour attirer un certain public, toutes ces petites fictions étaient des parodies d’émissions diffusées sur d’autres chaînes à ce moment, comme La Classe, Fort Boyard mais surtout Hélène et les Garçons qui était alors un succès chez les 6-15 ans. Le concept excita longtemps un certain public pour les raisons que l’on devine. On doit sa réalisation au pornographe Didier Bloch, le scénariste de Marcel Herskovitz, plus connu sous le nom de Marc Dorcel. Franck de Lapersonne donna ses précieux « cours » durant 4 ans à des jeunes filles jouant visiblement des mineures collégiennes.

Cette participation érotico-subversive de l’occultiste roux a surpris beaucoup de téléspectateurs ne comprenant pas ce parcours professionnel menant l’homme de l’animation pour enfants à celle pour « adultes » (comme on dit). Quand on sait d’où vient réellement Lapersonne, tout devient plus clair, et la connaissance de son milieu permet de mieux comprendre l’importance de sa présence au sein du néo-FN de Philippot.

Nous savons que gravite autour de Franck de Lapersonne l’équipe de Palace de Jean-Michel Ribes, le patron du théâtre du Rond Point qui avait accueilli la pièce violemment anti-chrétienne Golgota picnic, une horreur, en 2011. Comme tous les dignitaires de l’oitar, à l’insar de la libraire Detrad Christines Ribes, Jean-Michel Ribes est sadien pour ne pas dire sadiste ou sadique qui est autrement connoté.

Toutes les figures qui gravitent autour de ce monde maçonnique du spectacle sont des disciples du Marquis de Sade et cette affilitation se voit limpidement dans leurs œuvres. Le premier homme qui a fait tourné Jean-Michel Ribes est Jacques Scandelari dans le film Macédoine de 1970 qui relève de la pire répugnance sadique. Rapidement Scandelari ne tournera plus, si l’on en croit sa biographie, que des films sado-masochistes homosexuels…

Le cas de son meilleur ami, aujourd’hui disparu, est également éloquent sur le sadisme de cette bande infernale. Il s’agit de Roland Topor qui réalisa avec lui leur mythique Palace. Topor était un ami de Roman Polanski, évidemment oserions-nous dire. En 1962, il crée avec le sadien espagnol littéralement habité par le Diable Fernando Arrabal le mouvement Panique (en se référant au dieu Pan) ; il écrit en 1964 Le locataire chimérique qui est une allégorie satanique « sadique anale » selon les critiques. Il tourne plusieurs films sur le Marquis de Sade par la suite tout en s’adonnant à la peinture par laquelle il défèque des œuvres horrifiques et typiquement masochistes. Il fut lui aussi un très grand ami de Franck de Lapersonne. Franck de Lapersonne jouait très récemment encore sous l’oeil de Pierre Bergé, au Rond-Point, au moins jusqu’au 11 février, plusieurs jours après l’annonce de son adhésion au néo-FN pour lequel il se présentera dans la Somme aux législatives pour le parti de Florian Philippot dont on ignore si un lien familial l’unit à Marcel Philippot, un autre élément précieux de la bande du Palace. Franck de Lapersonne est bien plus qu’un figurant de la caméra « cafet » de Philippot, il est le symbole de ce qu’est aujourd’hui la direction du néo-FN. Le mélange des genres ne change rien au fond du néo-FN, il l’illustre.

François-Xavier Rochette

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