Goldnadel, chef d’orchestre de la secte des mythomanes, par F.X. Rochette [RIVAROL]
Un aperçu du Likoud en France : cheval de Troie au sein de la mouvance nationaliste et dissidente
Il existe des sujets interdits en France, des tabous. Et il en existe un en particulier qui loin d’être critiqué pour ce qu’il cache est sanctuarisé pour ce qu’il est. Nous voulons parler du sionisme d’une manière générale dont le développement international est corrélé à la criminalisation continue de l’antisionisme.
C’est très récemment, le 3 décembre 2019, que les députés français et binationaux (il y en aurait beaucoup, paraît-il) ont voté une proposition de résolution qui qualifie l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme. Il ne s’agit pas d’une proposition de loi qui criminaliserait l’antisémitisme, la proposition de résolution n’ayant pas une portée judiciaire. Mais c’est une étape importante vers la judiciarisation de l’antisionisme car, déjà, une telle position politique est considérée par l’arène républicaine comme une mauvaise chose, une sorte de cheval de Troie de la haine, un élément, à terme, à éradiquer.
Si la république pilotée par les ennemis de la France comme l’est le mouton par le parasite lorsqu’il est contaminé par la douve, n’est pas contrariée dans ses projets par de vives protestations, des écrits, des manifestations, des mouvements politiques exposant lucidement l’enjeu de la criminalisation qui vient, alors plus aucune forme d’expression dissidente, alternative, nationaliste ne sera autorisée tout simplement parce que tous les acteurs du pouvoir mondial seront alors intouchables même par nos mots, innocents par nature, sacrés.
Où l’on voit que plus l’antisionisme s’affaiblit en France, plus sa démonisation s’intensifie. Nous constatons ailleurs ce paradoxe. Plus le nombre de Catholiques rétrécit, plus l’Etat est implacable à leur égard. Plus la propagande homosexualiste se répand, plus la simple critique envers elle est considérée comme une intolérable homophobie à étouffer, plus les opposants sont pourchassés passant du statut de grincheux à celui de terroristes en puissance.
Plus l’antisémitisme s’affaiblit, plus il est repéré partout, plus il doit être perçu comme menaçant, dangereux, cruel. Une nécessité absolue qu’est ce maintien de la psychose antisémite, cette permanence d’un fléau médiatiquement entretenu, une nécessité absolue non pour satisfaire une soif irrationnelle de victimisation engendrée par je ne sais quelle névrose fantasmée par quelque antisémitologue foireux, mais pour l’instrumentaliser au nom du sionisme conquérant.
L’antisémitisme sert en effet régulièrement à saturer l’espace médiatique quand Tsahal s’illustre par de nouveaux massacres dans les territoires palestiniens ou quand la colonisation fait gicler un peu trop de sang. L’antisémitisme orchestré est toujours le plus efficace contre-feu quand de possibles réactions d’indignation commencent à émerger ici ou là face à la brutalité de l’armée israélienne.
A l’occasion, même un crime qui n’avait aucun mobile antisémite peut devenir d’un coup anti-juif avec l’aide ici d’un avocat, là d’un journaliste, ailleurs d’une association communautaire, si ce maquillage permet de faire oublier les massacres de Palestiniens et d’empêcher ainsi l’éclosion de débats sur le sujet dans la société française d’une manière générale, mais aussi et surtout au sein de la communauté juive qui, bien que très majoritairement sioniste, est toujours encline à se poser des questions sur l’action du Likoud en Israël.
Avec le Likoud de Netanyahou, la politique sioniste (colonisatrice) d’Israël s’est intensifiée considérablement. On explique souvent la likoudisation intégrale de la politique israélienne par le fait que l’arbitre international sur le terrain israélo-palestinien, les Etats-Unis, a changé, surtout ces dernières années avec Trump.
Mais qui a fabriqué Trump ? Qui a fabriqué hier Sarkozy et bien d’autres « chefs » d’Etats occidentaux qui ont ou avaient un poids sur la scène internationale ? Qui a investi tous azimuts les media, dans tout le monde occidental, qui a organisé des armées entières de soldats du Net pour appuyer les « bons » candidats et pour salir les mauvais ou simplement les moins bons ?
Ce que nous voulons dire, c’est que la politique d’un Likoud décomplexé n’est pas la conséquence d’un changement de politique internationale qu’il ne maîtrise pas, mais son fait. Bref, Le Likoud a modelé à l’étranger la politique étrangère des principales nations occidentales (et de plus en plus leur politique intérieure) dans le but de pouvoir développer son sionisme sans entraves.
Il ne s’agit plus de lobbying, de pression politique, d’influence ou de coups sporadiques du Mossad ou de corruption ciblée d’hommes politiques et de haut-fonctionnaires. Non, depuis la fin des années 90, ce sont les Etats et l’ensemble du pouvoir médiatique qui doivent être parfaitement compatibles avec les intérêts et les projets d’Israël tels qu’ils sont perçus et voulus par le Likoud. En France l’offensive politique et médiatique est spectaculaire.
Une neutralité impossible
Depuis l’accession de Sarkozy au pouvoir, il y a une accélération de la prise en main sioniste. Les néoconservateurs avec leur puissance financière et leurs très nombreux réseaux ont tout nettoyé. Leur puissant pouvoir s’est affirmé grâce à l’infinie lâcheté et au manque de crédibilité, des journalistes, des intellectuels de droite ou de gauche et des politiques. D’ailleurs, le terme néoconservateur contrairement aux USA, n’est jamais employé par les médias, mais c’est pourtant ce courant ou réseau politico-médiatique, qui dirige le pays et qui ne dit pas son nom.
Il est donc imbécile (ou le signe d’une trahison) de crier comme un excité « Ni kippa, ni keffieh », comme si le sionisme international n’était pas à la manœuvre chez nous. Il est d’une stupidité déconcertante de revendiquer une neutralité dans cette affaire et ainsi de fermer les yeux sur le grand projet sioniste qui n’en est qu’à ses balbutiements à l’aune de ce que ses sectateurs veulent accomplir dans l’avenir.
Et que dire de ces naïfs au visage figé affirmant se moquer de la question sioniste qui ne concernerait que des Arabes palestiniens qui, eux, se ficheraient de la France, entend-on de la bouche de prétendus judéologues patentés mais auto-proclamés. Il faut vraiment être légèrement débile pour croire que la question du sionisme en France se limiterait à une sorte de sport opposant populations musulmanes d’un côté et populations juives de l’autre, les indigènes n’ayant qu’à subir les pots cassés et des dommages collatéraux. Comme si la question ne concernait que l’épiderme de la nation.
Le Likoud sort de sa chrysalide
Le Likoud est l’héritier du parti créé par l’Israélite fanatique Vladimir Jabotinsky, le Parti Révisionniste apparu en 1925. Un parti qui rassemblait donc ceux qu’on appelait les révisionnistes (pour réviser le sionisme dans un sens plus nationaliste). Le parti révisionniste a posé les bases idéologiques du Likoud qui apparaît officiellement en 1973 :
- Un État juif s’étendant sur les deux rives du fleuve Jourdain : Palestine mandataire et Jordanie.
- La défense du libéralisme économique face aux idées socialistes qui dominent à l’époque le Yichouv (communauté juive en Palestine).
- La défense du libéralisme politique
Avec le départ du Likoud puis la disparition d’Ariel Sharon qui fait figure de modéré par rapport à B. Netanyahou, ce dernier devient le candidat incontournable du parti et aujourd’hui est un premier ministre indéboulonnable malgré son sionisme dévastateur, littéralement dévastateur, et ses alliances avec le parti violemment anti-chrétien et anti-arabe d’Avigdor Liberman.
La première accession au pouvoir de « Bibi » (drôle de sobriquet pour une brute), en 1996, avait donné un aperçu de ce qu’il pouvait accomplir. A peine élu, ce fils du secrétaire particulier de Jabotinsky vint fouler les territoires occupés de la Gaule pour rencontrer ses subalternes français et surtout ses alliés sur notre sol.
Il aura réussi son coup en envoyant un message très clair aux Juifs de France et au petit personnel politique de notre indigénat en snobant le CRIF (qu’il ne rencontra donc pas parce qu’il considérait ce « conseil représentatif » comme insuffisamment sioniste ; le CRIF a su évoluer dans le sens indiqué par la suite puisque le sinistre Khalifat est le petit télégraphiste de Goldnadel et de Jacques Kupfer) pour rencontrer sans discrétion les représentants du Likoud-France et son patron Jacques Kupfer.
Un extrémiste qui n’a jamais été en prison ni condamné pour ses propos. Et pourtant, il est connu pour ses sorties monumentales ! Ainsi nous rappelons-nous de cette vidéo encore assez fraîche dans laquelle il dit que « les Arabes ne sont pas des êtres humains ». Est-il en prison à cette heure ? Non bien sûr. Pour bien cerner le personnage très proche de Bibi phoque, il faut aussi se remémorer cette phrase qu’il formula pour se féliciter de la disparition d’Yitzhak Rabin, non de son assassinat précisément, mais de sa disparition de la scène politique, tout en regrettant qu’il n’ait pas été jugé « comme Pétain ».
Il est vrai que Jacques Kupfer n’est pas très connu du grand public qui préfère se prendre en pleine face les postillons du sosie d’Adolphe Crémieux, l’ubiquiste Gilles-William Goldnadel, le super droitard de la scène politique française. Lui, moins affreux que le premier, véritable VRP sioniste, est un homme courtois, sympathique, volubile, avec des cheveux qui font des vagues comme ceux de son coreligionnaire Kev Adams, qui fume le cigare, passe sur toutes les radios et télés et a ses ronds de serviette dans plusieurs chaînes du PAF. Il est beaucoup plus prudent que Jacques Kupfer qui ne sert qu’à radicaliser en off les juifs sionistes qui le voudraient.
Goldnadel, le chef d’orchestre
Goldnadel, lui, c’est un super Zemmour quoiqu’en disent certaines personnes gênées par l’engagement crifiste du chevelu et qu’ils ne peuvent ainsi faire passer pour un bon patriote. Zemmour essaie, en se mordant les lèvres, de parler le moins possible de la maison mère car sa mission est de modeler la droite française au seul profit de cette dernière. En 2001 (c’était alors un mystère), Anne Kling qui avait été renvoyée en correctionnelle à la suite d’une plainte de la LICRA pour avoir distribué sous les auspices de l’association Droit à la Sécurité un tract liant immigration et insécurité fut défendue par l’avocat Gilles-William Goldnadel… Gratuitement.
Les chiassidents invités au Salon du Livre du Bnai Brith : https://t.co/OL1y5EQxLw pic.twitter.com/Wptnu99v1N
— ODDR AMALEK n°5 #AntiLICRA&Pointeurs (@KelamaRddo) October 14, 2020
On peut lire dans un numéro de l’Express de 2016 :
« Goldnadel parie sur Alexandre Del Valle, qui se présente comme un expert de l’islam. Les deux hommes se sont rencontrés en 1998 autour d’Alain Griotteray, ce partisan d’une politique de « main tendue » vers le Front National. Ils se côtoient à nouveau dans les dîners de la nouvelle droite pro-serbe en 2000. Puis tentent de fédérer « toute la droite dure, relativement respectable, autour de Pasqua, Villiers, Dupont-Aignan, Madelin… », raconte Del Valle. La tentative échoue. Mais Goldnadel continue à faire fonctionner ses laboratoires d’idées, destinés à ceux qui partagent ses thèses « aussi bien au sein de la communauté juive qu’en dehors », avec l’Association pour le Respect de la Morale et de l’Objectivité dans les Médias (rebaptisée plus tard Ligue Internationale contre la Désinformation et la Diffamation) ou encore dans l’association Droit à la sécurité. »
Mais qui était responsable en Alsace de l’association Droit à la Sécurité ? Anne Kling !
L’ersatz d’antisémitisme des fils de Jabotinsky
Tout le monde ne comprend pas très bien pourquoi , après avoir commis son ouvrage, La France Licratisée, Anne Kling publie en 2008 Révolutionnaires Juifs. Loin de tout antisémitisme (Anne Kling est mariée à un israélite), Kling, sous la houlette de Goldnadel, vilipende à travers l’horreur communiste une certaine gauche admirée encore par certains Juifs. Le juif de gauche étant un ennemi du Likoud et de son projet messianique (un projet toujours planétarien mais où, à terme, les petites nations dépourvues de tout véritable pouvoir politique -une disparition étatique masquée par une gesticulation populiste grossière- auront pour boussole Israël).
On se demande, d’autre part, si les publications ultérieures de Kling aux titres provocateurs couvrant des écrits ne cassant pas trois pattes à un canard n’ont pas servi à séduire quelques nationalistes avant de les recycler avec cette idéologie « Likoud » et, aussi, à faire croire aux bons militants patriotes que les Bolchos ne doivent pas être confondus avec les sionistes libéraux qui, eux, seraient très gentils et en phase avec les « petits blancs » nationalistes.
C’est exactement le logiciel de Jabotinsky que l’on met dans les cervelles de ces « petits blancs » avec qui sont les premiers, dans les faits, à faire une distinction entre « bons » juifs (qui pensent conformément à l’idéologie du Likoud) et « mauvais » juifs qui ne comprennent pas qu’Israël n’est pas une nation comme les autres et qui ne confondent pas essentiellement, en définitive, Judaïsme et Israël.
Stras Défense combat pour qui ?
C’est gros, lourd, huileux, mais ils ont refait le coup. En Alsace encore (il faut dire que des troupes sont disponibles). Il y a quelques mois a ainsi été créée sur fond d’insécurité grandissante (une réalité indéniable instrumentalisée par certaines personnes pour des raisons qui ne concernent aucunement le bien-être des Français) l’association Stras’ Défense, qui rappelle dans ses statuts l’ancienne assoc’ de Kling Droit à la Sécurité. Le fondateur de cette association est un certain Victor Faller. Elle est soutenue par des membres du syndicat étudiant UNI et par un jeune think tank appelé la Droite de Demain et qui s’inspire des travaux d’Alexandre Del Valle, un think tank néo-conservateur décomplexé (quelques-uns de ses jeunes membres interviennent régulièrement sur Cnews).
On y trouve Joseph Gallard, Guillaume Pot et François Blumenroeder, et une intellectuelle qui écrit sous le nom de Sarah Vadja. Un peu trop sûre d’elle, la responsable communication de Stras Défense, une certaine Elisabeth, se fit connaître de la France entière après s’être plainte d’avoir été agressée par trois hommes qui lui auraient reprochée de porter une jupe trop courte. L’œil droit amoché, elle fit larmoyer « les petits blancs ».
Las, les vilains intégristes à l’allure judéophobe n’existaient pas selon la police qui a passé des centaines d’heures à écouter Babeth (qui finit par s’emmêler les pinceaux) et à visionner les vidéos des caméras de surveillance sur lesquelles aucune trace d’agression, ni des méchants rigoristes antisionistes n’apparaît.
Zemmour n’a pas jugé utile de s’exprimer sur ce malheureux cafouillage qui nous rappelle l’épisode de cette mythomane qui s’était scarifiée une croix gammée sur le ventre pour dénoncer l’antisémitisme et la haine que certains cultiveraient à l’égard d’Israël. Goldnadel habituellement postillonneur prolixe mange ses boulettes. Et Bolloré a la colique.
Avant de conclure cette petite introduction sur le Likoud en France (il faudrait écrire 1500 pages sur le sujet pour être exhaustif), nous devons nous répéter.
Quand en 2010, Gilles-William Goldnadel a déclaré que « le véritable danger antisémite ne vient plus, en France, de l’extrême-droite, mais des jeunes musulmans de banlieue et de leurs complices en keffieh », il parlait comme un parfait disciple de Jabotinsky et de Netanyahou, bien informé, et qui sait que l’antisémitisme cultivé, en général, dans la mouvance d’extrême-droite aujourd’hui, n’est en rien susceptible ne serait-ce que d’écorner l’image des fanatiques du Grand Israël.
François-Xavier Rochette.
Lisez les articles de FX dans Rivarol toutes les semaines en vous abonnant.