Un kabbaliste nommé Malachi Martin

Article à lire en complément du précédent  consacré au Complot Traditionnaliste Contre l’Eglise  afin de bien saisir le rôle double rempli par Malachi Martin. Martin aura à la fois influencé la rédaction de Nostra Aetate, texte le plus controversé du Concile Vatican 2, tout en accusant par la suite des papes récents d’être des satanistes et de s’adonner à des messes noires dans l’enceinte du Vatican. Martin est considéré comme un catholique traditionnaliste en dépit de son activisme moderniste et, comme nous allons le voir, de ses profondes connaissances kabbalistiques …

“L’homme double de cœur est inconstant en toutes ses voies”— Jacques 1 : 8 —

Malachi Martin, un agent de la Synagogue de Satan infiltré au Vatican durant le Concile Vatican 2

Nous avons un exemple parfait d’agent double voire triple ayant joué de son influence nocive aussi bien à travers la rédaction de textes polémiques dans le cadre du Concile Vatican 2, que dans la vague de calomnies reprises par les traditionnalistes contre les papes récents, en la personne de Malachi Martin. Ce prêtre jésuite était le secrétaire principal du Cardinal Bea, rédacteur de l’encyclique Nostra Aetate, redéfinissant les relations entre juifs et catholiques sous un jour bien plus favorable qu’auparavant.

Malachi Martin était financé pour ses basses-oeuvres par l’American Jewish Committee. C’est donc cet agent stipendié par le lobby sioniste qui sera derrière la rédaction de Nostra Aetate, déclaration du Concile Vatican 2 tant décriée par les intégristes, déformant le sens des mots pour faire croire par exemple que l’Eglise considérerait désormais toutes les religions également valables, parce qu’elle leur reconnaît une part de vérité dans l’ensemble de leurs doctrines erronées.D’autre part, c’est encore Malachi Martin qui rédigera différents romans décrivant des messes noires dans les sous-sol du Vatican (si elles ont eu lieu, peut-être y a t’il participé ?). Des fictions qui seront prises au premier degré dans certains milieux catho-tradis.

[Source]

Extrait de la lettre du 15 décembre 1998 de Wolfgang Smith à Malachi Martin, In Quest of Catholicity: Malachi Martin Responds to Wolfgang Smith(2016), pp. 76-8.

Wolfgang Smith, né en 1930, est un mathématicien, physicien, philosophe des sciences, métaphysicien de nationalité américaine, connaisseur de la théologie catholique romaine et de la pensée de l’école pérennialiste – courant de pensée gnostique dont les figures de proues étaient les lucifériens René Guénon et Ananda Coomarswamy, lui-même père de Rama Coomaraswamy, un autre agent de subversion traditionnaliste à l’origine de la doctrine hérétique du sédévacantisme.
Monseigneur Lefebvre satanisme pédophilie fsspx
De gauche à droite : Mgr Urbina Aznar, Mgr Malachi Martin, 
P. Rama Coomaraswamy et Mgr José Ramon Lopez-Gaston.

“Si j’étais plus jeune, comme j’aimerais suivre vos traces pour apprendre l’hébreu et me plonger dans la littérature kabbalistique – sans oublier bien sûr Jacob Bohme. En fait, il me semble que la Kabbale, l’hermétisme et la doctrine de notre mystique allemand peuvent difficilement être séparés. Ces trois héritages semblent former une tradition sous-jacente, une grande doctrine éternelle, qui, comme vous le dites, jaillit du Christ lui-même. Ce que Boehme a fait, c’est d’exposer cette doctrine plus ouvertement et en termes ouvertement chrétiens. Peut-être, grâce à lui, l’Église catholique s’appropriera-t-elle un jour la Kabbale ! *  Et je me demande si ce ne sera peut-être pas sur la base de cette Kabbale assimilée que l’Église finira par résoudre l’énigme des « religions séparées », et réalisera ainsi sa propre catholicité authentique et ultime.

Permettez-moi de partager avec vous quelques citations qui pourraient vous plaire. Le premier provient d’un livre de Gershom Scholem [ Zur Kabbala und ihrer Symbolik ] Après avoir souligné que les mots hébreux  ‘ou  (lumière)  ras  (mystère) ont la même valeur numérique 207, il poursuit en disant :

« Ainsi, l’éclat de la lumière divine qui brille dans la Torah se reflète dans les mystères de ce livre. Mais puisque ces mystères apparaissent sous le couvert du sens littéral, leur lumière est obscurcie. Le sens littéral de la Toyrah est l’obscurité, mais le sens kabbalistique, le mystère, est le ‘Zohar’, qui brille à travers chaque ligne du texte. N’est-ce pas merveilleux ? Ici aussi, semble-t-il, on peut dire : « La lumière brille dans les ténèbres… »

Ensuite, permettez-moi de citer une citation du Zohar  (Livre I) :

“Le centre primitif est la lumière la plus intérieure, d’une translucidité, d’une subtilité et d’une pureté au-delà de la compréhension. Ce point intérieur étendu devient un « palais » qui sert d’enceinte au centre, et est aussi d’un éclat translucide à un degré incompréhensible. Le « palais » se prolonge en un vêtement pour lui-même, la lumière primordiale. De là vers l’extérieur, il y a extension sur extension, chacune constituant un vêtement pour la précédente, comme une membrane pour le cerveau. Bien que la membrane d’abord, chaque extension devient le cerveau de l’extension suivante.

Je suis particulièrement frappé par la phrase : « de là vers l’extérieur ». Elle me semble marquer le point d’inversion : le point où l’extension « intensive » devient extensive, c’est-à-dire quantitative .  

Une autre citation, si vous me le permettez (cela vient du Livre I du Zohar ):

« Rabbi Isaac [Luria] a dit : Lors de la Création, Dieu a irradié le monde de bout en bout avec la lumière, mais ensuite elle a été retirée, de manière à priver les pécheurs du monde de sa jouissance, et elle est stockée loin du monde. juste, tel qu’il est écrit : « La lumière est semée pour les justes » (Ps. 97:11) ; alors le monde sera en harmonie et tout sera uni en un ; mais jusqu’à ce que le monde futur soit établi, cette lumière est rangée et cachée. Cette lumière émergeait des ténèbres creusées par les coups du Plus Secret ; et de même, de la lumière qui était cachée, par un chemin secret, il a été creusé dans les ténèbres du monde inférieur dans lequel la lumière est inhérente. Cette obscurité inférieure est appelée ‘nuit’ dans le verset, ‘ et l’obscurité, il l’appela nuit ‘ (Gen. 1:5).  Or, n’est-ce pas essentiellement la « triple cosmologie » de Jacob Boehme ?”
* En fait, cette reconnaissance s’est produite il y a longtemps lorsque le cardinal Gilles de Viterbe (1465-1532), un soi-disant kabbaliste chrétien, a fait référence à la Kabbale comme n’étant pas “non étrangère, mais domestique”. Voir « La Sagesse de la Kabbale Chrétienne » dans Christian Gnose .

Réponse de décembre 1998 de Malachi Martin à Wolfgang Smith , In Quest of Catholicity: Malachi Martin Responds to Wolfgang Smith (2016), p. 79.

Dieu, la Lumière, a sûrement agi à travers [Jacob] Boehme, Rabbi Isaac [Luria] et [Shlomo Ben Yehuda] Ibn Gebirol et d’autres. Vous avez maintenant une grande opportunité d’expliquer l’unité de la connaissance mystique du divin par opposition au rationnel. Je crois que Jean de la Croix avec sa doctrine de la lumière et des ténèbres appartient à cette explication. 

Le lien avec la Kabbale est évident. Fait intéressant, la racine du mot en sémitique, QBL, a la même signification de base que le grec que Jean l’évangéliste utilise en ce qui concerne l’incapacité/la non-réception/le rejet de la LUMIÈRE par l’homme. La valeur gématrique de ‘OR et RAS était importante pour les rabbins. Mais les meilleurs d’entre eux utilisaient les valeurs gématriques, non comme  normatives  de sens, mais comme confirmatives . 

Dans une lettre précédente, j’ai mentionné certaines mises en garde et précautions pour exposer ce magnifique thème à un public catholique romain. Après le début de la nouvelle année, permettez-moi de vous écrire quelques lignes à ce sujet. 
Analyse

Ici, nous avons le soi-disant  catholique traditionnel de Malachie Martin déclarant que Dieu a agi à travers :

-le luthérien-kabbaliste, Jakob Böhme, figure majeure du courant gnostique de la Théosophie.

-le Rabbi Isaac Luria, illustre kabbaliste qui a enseigné que le Messie ne viendra qu’après qu’Israël ait corrigé les erreurs de Dieu (sic) à travers le monde – la Qelipa/les Qelipoth au pluriel, terme signifiant souillure, coquille ou vase car elles renferment les énergies divines dont elles bloquent les émanations salvatrices. Qelipoth qu’il faut détruire pour parvenir à la Réparation du Monde (Tiqoun Oulam), les kabbalistes considèrent l’Eglise comme la Qelipa principale, la monarchie française et la race occidentale (Amalek) constituent aussi des Qelipoth …

-et Solomon ibn Gabirol (Avicebron), un poète et kabbaliste espagnol, qui a créé un golem féminin !   Martin a ensuite le culot de confondre Saint Jean de la Croix avec ces kabbalistes alors que la réalité est que Saint Jean de la Croix était un converti judaïque qui a laissé derrière lui la mentalité talmudique lorsqu’il a embrassé Jésus le Christ comme son Sauveur.

Malachi Martin poursuit ensuite en louant les rabbins pour avoir utilisé la Gematria dans son sens normatif et son sens confirmatif. La guématrie pour ceux qui ne le sauraient pas est une méthode kabbalistique d’interprétation des écritures hébraïques en calculant la valeur numérique des mots, basée sur celles de leurs lettres constitutives. Une pratique ésotérique.

Enfin, Malachi Martin conseille à Wolfgang Smith de faire preuve de prudence lorsqu’il expose ce « thème magnifique » à un public catholique romain. En lui disant qu’il lui offrira quelques conseils utiles à ce sujet après le Nouvel An.

Quelle preuve de plus faut-il pour comprendre que Martin est un traditionaliste au sens guénonien, c’est à dire gnostique ?

Plus d’informations à propos de la subversion de l’Eglise à travers les schismatiques traditionnalistes :

Le Complot “Traditionnaliste” contre l’Eglise

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