On essaye de nous faire croire que le professeur Fourtillan serait un dissident du système, qu’il aurait été incarcéré suite à ses propos fallacieux développés dans le docu-mytho Hold-Up. Fourtillan a été incarcéré pour une affaire qui relève de l’exercice illégale de la médecine, il n’a pas été hospitalisé de force et sans raison. Bonne nouvelle pour ses adeptes : le Juge des Libertés et Détention a décidé de lui rendre la liberté au bout d’une dizaine de jours de détention. On les invite à se renseigner à présent sur le réseau sectaire proche de l’Eglise de Scientologie, à travers la figure de Christian Cotten ou les délires mystiques de Christian Tal Schaller :
Jean-Bernard Fourtillan est-il vraiment un dissident authentique ?
Les réactions imprudentes de telle ou telle personnalités suite à l’internement psychiatrique du docteur Jean-Bernard Fourtillan nous poussent à nous fendre d’un commentaire personnel à propos de cette affaire. Celle-ci faisant suite à des propos tenus à propos du Covid-19 par Fourtillan dans le documentaire Hold-Up réalisé par Pierre Barnérias.
Hold-Up, un artifice pseudo-dissident destiné à rabattre les moutons rebelles vers l’abattoir
Le film, signé par l’ancien journaliste Pierre Barnérias, qui réalise depuis ces dernières années des documentaires sur les expériences de mort imminente, a déjà levé plus de 182.000 euros sur la plateforme Ulule (sur un objectif initial de 20.000 euros), et 125.000 euros de promesses de dons sur Tipee. [Source : La Dépèche]
Pour commencer, je plains les crédules qui se croient dissidents en relayant le condensé de fake news du documentaire bidon Hold-Up, qui aura surtout rapporté plus d’une centaine de milliers d’euros à son réalisateur, Pierre Barnérias (collaborateur du proche du pédocriminel Matzneff, Sylvain Tesson). Celui-ci s’est surtout contenté de compiler des images d’archives avec des interviews de personnalités hautement dissidentes telles que Phillippe Douste-Blazy, ancien candidat au poste de directeur de l’OMS, chargé de faire la promotion du poison de la chloroquine, comme son ami, l’escroc lié à Israël Didier Raoult. Le but de ce documentaire étant probablement de valider la réalité des contaminations au Covid-19 qui reste à démontrer, si jamais il existe, étant donné que :
a. La plupart des dépistages sont faits par simple observation des symptômes et peuvent donc concerner de nombreuses autres infections respiratoires.
b. Les tests PCR produisent un taux très important de faux positifs et négatifs
[Source : ODDR, Didier Raoult, ses tests PCR bidons et les dangers de la Chloroquine]
Ce documentaire est un cas d’école d’opposition contrôlée, à l’attention des pseudo-dissidents du système, s’enflant d’orgueil parce qu’il ne croient plus aux sornettes de la télé-poubelle, alors qu’ils se font encore abuser par l’opposition contrôlée sur internet.
Jean-Bernard Fourtillan, loup rebelle en peau de lapin déguisé en agneau ?
Ensuite, cette polémique autour de l’internement de Jean-Bernard Fourtillan est absolument grotesque. Comme explicité dans les vidéos de La Chaîne Qui Pique, Fourtillan a non seulement été placé en psychiatrie dans le cadre d’une incarcération mais en plus ses propos dans Hold-Up relèvent de l’intox !
Fourtillan a été incarcéré en raison de sa mise en examen pour des faits de charlatanisme et d’exercice illégal de la médecine. Une affaire dans laquelle est poursuivi également un autre grand adepte de la désinformation médicale (notamment à propos du lait), le professeur Henri Joyeux. Un adepte des médecines dites alternatives, lié à l’Opus Dei via l’association Famille de France qu’il a présidé, selon Lydie Garreau.
Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan
Joyeux et Fourtillan, ont en effet procédé à des opérations douteuses sur des malades atteints de la maladie de Parkinson, S’inspirant pour leur médecine des soi-disant apparitions d’une religieuse espagnole du siècle dernier, Soeur Josefa Menendez. Délires mystiques ? En tout cas ça peut rapporter gros, jusqu’à des millions d’euros selon les informations disponibles :
Le logo à 3 points du Fonds Josefa
La Miviludes, organisme de lutte contre les dérives sectaires, a en effet reçu en février, un signalement en ce sens. Un proche d’une personne touchée par Parkinson lui écrivait et s’interrogeait sur des « patchs » proposés par le Fonds à des patients contre la somme de 1 500 €.
Ces patchs de Valentonine, un dérivé de la mélatonine, auraient été clandestinement testés, d’après l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), sur au moins 350 personnes par le Fonds Josefa lors de séjours en partie organisé dans l’abbaye Sainte-Croix, située près de Poitiers (Vienne). Le gendarme du médicament, outre l’interdiction immédiate de ces essais, a saisi la justice.
[Source: Le Parisien]
Selon le professeur Fourtillan, 15 millions d’euros auraient été mobilisés pour réaliser ces recherches et ces tests illégaux.
[Source : France 3 Nouvelle Aquitaine]
Sans nier les éventuels effets bénéfiques du traitement proposé par Fourtillan et Joyeux, il est juste de signaler que ces expériences ont été faites illégalement et qu’elles ont rapporté énormément d’argent. Ces deux raisons justifiant la mise en examen du professeur Fourtillan.
Dès lors, on peut protester évidemment, prendre sa défense, ou on peut considérer que Fourtillan et Joyeux sont des escrocs et que leur place est à l’ombre, c’est selon. On peut aussi avoir un avis nuancé sur la question, c’est notre cas : peut-être que ces traitements sont efficaces, il n’empêche qu’ils ont rapporté énormément d’argent et que la mise en examen qui en a résulté explique les déboires de Fourtillan. Il n’a donc pas été interné, du moins uniquement, en raison des propos tenus dans Hold-Up.
En revanche, les défenseurs de Fourtillan cherchent à en faire l’innocente victime d’un complot, se retrouvant internée de force en hôpital psychiatrique. Omettant de préciser le cadre de cet internement, à savoir sa mise en examen préalable et son incarcération, résultant de graves soupçons de charlatanisme. Peut-être même cette incarcération a-t-elle été encouragée par l’activisme de Fourtillan qui aurait fini par agacer les autorités, admettons.
Mais quand on se prétend honnête, on se doit de l’être. Pourquoi donc ne précisent-il pas que Fourtillan était mis en examen pour l’affaire des patches de l’Abbaye de Sainte-Croix ? Que c’est dans ce cadre qu’il a été incarcéré, puis interné ? Pour quelle raison tient-on autant à en faire un martyr ?
Il se peut que Fourtillan se soit saisi de la crise des Gilets Jaunes pour mieux justifier ses propres déboires judiciaires. Se faisant passer pour un homme de science charitable injustement persécuté. Une véritable opération de com’ pour se refaire une virginité à peu de frais. Il serait à présent incarcéré puis interné, en raison d’actes délictueux graves de sa part, mais toute la dissidence à l’unisson pleure à l’injustice.
Ce n’est pourtant certainement pas, du moins uniquement, en raison des propos tenus par Fourtillan dans le documentaire bidon Hold-Up qu’il est à présent incarcéré. L’honnêteté intellectuelle exigerait pourtant que cela soit mentionné.
Le public doit bien être prévenu que Fourtillan est un repris de justice et qu’en tant que tel, l’Etat peut lui proposer un arrangement, comme une libération rapide en échange d’une collaboration, s’il accepte de devenir un agent provocateur et de renseignement. Si ce n’est pas déjà le cas et que toute cette opération ne relève de la mise-en-scène et de la propagande, pour asseoir l’image d’un farouche dissident ?
Dans tous les cas, il convient de se méfier de Jean-BernardFourtillan avant d’en faire le nouveau champion de la cause dissidente française.
Surtout quand c’est Vivre Sur le Fil, la chaîne d’un “ami des gendarmes” membre la secte Table 700 et soutien de l’imposteur Rémy Daillet qui s’en mêle :
