Opération Mockingbird, l’oiseau moqueur de la CIA

Passée la Seconde Guerre Mondiale, c’est l’ère de la Guerre Froide. Les nations s’affrontent et dans le choix des armes, la propagande est toute désignée (du latin propagare : étendre, propager).

Le but de l’Opération Mockingbird : faire accepter aux masses de nouveaux concepts pour altérer leurs perceptions des faits d’actualité, l’ennemi désigné étant le communisme bien évidement, non pour sauver les peuples de cette doctrine par la démocratie, ce n’est qu’un prétexte.

La finalité était d’atteindre l’hégémonie politique, économique, spirituelle et culturelle.

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Les Etats-Unis, c’est à dire la C.I.A (Central Intelligence Agency), avaient bien compris l’utilité des organes de presse mais pas seulement. L’Agence est un véritable état dans l’état créé en 1947 par le Président Truman et dispose de fonds illimités. Et, comme toute agence de renseignements digne de ce nom, elle sait qu’une des conditions fondamentales de la victoire tient à un contrôle sans faille de l’opinion publique.

Ce sera la mission de l’Opération Mockingbird.

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« Nos programmes de désinformation auront atteint leurs objectifs quand tout ce que croira le public sera faux. » William Casey, Directeur de la CIA (1981-1987)

En 1948, les États-Unis ont lancé le plan Marshall, une initiative visant à aider l’Europe dévastée à se remettre de la guerre. La CIA a décidé de siphonner des fonds pour créer l’« Office of Policy Coordination (Bureau de Coordination des Politiques), qui deviendra la branche des actions secrètes de l’agence. On parle de 265 millions de dollars de l’époque par an.

Mockingbird consistait à recruter des journalistes et les payer pour écrire des articles mensongers avec des documents de la C.I.A, promouvant la vision stratégiques de l’agence de renseignement.

L’Opération Mockingbird comprenait également des organisations culturelles étudiantes et des magazines financés servant de devanture à cette opération.

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Thomas Wardell Braden, né le 22 février 1917 à Greene dans l’Iowa et mort le 3 avril 2009 à Denver dans le Colorado, était un journaliste américain et un ancien responsable de la CIA.

En France, Thomas Braden a fondé le « Congress for Cultural Freedom » (Congrès pour la Liberté et Culturelle) en 1950, dirigé par l’agent de la CIA Michael Josselson.

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Michael Josselson (1908-1978)

Etablie à Paris et dans 35 pays, elle était l’une des chevilles ouvrières majeures de l’offensive anticommuniste. Regroupant toutes sortes d’iconoclastes et de libres penseurs réunis autour de refus du « totalitarisme stalinien » et de la défense de la « liberté occidentale ».

L’Europe, avec ses anciens cercles intellectuels souvent anti-impérialistes et idéologiquement proches du communisme, se retrouve ainsi au centre des préoccupations de la CIA et en première ligne de la guerre psychologique.

A lire à ce sujet, concernant la France :
Boris Souvarine, Georges Albertini et l’Institut d’Histoire Sociale
par Annie Lacroix-Riz

Jean François Revel, Claude Imbert, Claude Janssen, Jean-François Lemaire, Gabriel Matzneff, François Gibault
Jean François Revel (1924-2006)

Jean-François Revel, qui présidera l’Institut d’Histoire Sociale de 1998 à sa mort, accusé par Inès Chatin d’être un de ses tourmenteurs pédocriminels des hommes de la rue du Bac était lié au Congress for Cultural Freedom en appartenant à l’équipe de la rédaction du magazine Preuves, l’un des organes phares du CCF en France, servant de plateforme pour des intellectuels anticommunistes de gauche non stalinienne, publiant des analyses critiques sur le bloc soviétique.

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Revel a collaboré activement à Preuves en tant que contributeur régulier dans les années 1950 et 1960. Cette revue, dirigée par des figures comme François Bondy, était un espace clé pour diffuser des idées alignées sur les objectifs du CCF : contrer l’influence soviétique dans les milieux intellectuels européens. Revel y publiait des essais philosophiques et politiques qui critiquaient le marxisme et défendaient la liberté d’expression, renforçant ainsi le réseau du Congrès. Après la révélation en 1966 du financement CIA du CCF (par The New York Times), Preuves fut défendu par des contributeurs comme Raymond Aron (un proche de Revel), qui arguaient que les fonds étaient secrets et n’influençaient pas le contenu éditorial. Revel, bien que non explicitement cité dans ces débats, partageait cette ligne en continuant à promouvoir des idées libérales sans compromettre son indépendance perçue.

Secte Pédosataniste : Les Hommes de la Rue du Bac, par François-Xavier Rochette

En tout il y a eu plusieurs centaines de journalistes et des dizaines de journaux aux Etats-Unis et dans plusieurs pays dans le monde. En voici quelques-uns :

-James Reston du New York Times
-C. D. Jackson du Time Magazine
-Walter Pincus du Washington Post
-Walter Winchell du New York Daily Mirror
-Drew Pearson, Walter Lippmann, William Allen White, Edgar Ansel Mowrer du Chicago Daily News
-Hal Hendrix du Miami News
-Whitelaw Reid du New York Herald Tribune
-Jerry O’Leary du Washington Star

Quelques sur rédacteurs en chef et propriétaire de journaux impliqués dans l’Opération Mockingbird :

-Philip Graham

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Phil Graham et Eugene Meyer, propriétaire du Wasington Post dont il était le gendre

Une affaire de famille : Philip Graham (1915-1963) est marié avec Katharine Meyer (1917-2001), la fille d’Eugène Graham propriétaire du Washington Post.

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Phil et Katharine (Meyer) Graham

Katharine Meyer reprendra la direction du Washington Post  à la mort de son mari, c’est elle qui sera à l’origine des révélations du Watergate et des Pentagon Papers ayant poussé le président américain Richard Nixon à la démission. Celui-ci était dans le privé très critique à l’égard d’Israël et des juifs :

Ainsi que des homosexuels, notamment ceux qui se rendent au Bohemian Grove :

De quoi se mettre la CIA et les sionistes sur le dos !

Les activités militantes sionistes ciblées par l’Opération Chaos de la CIA sous le président Richard Nixon

Richard Nixon a beau avoir soutenu les menées militaires de la colonie sioniste en Palestine, il n’en demeurait pas moins méfiant à l’égard du sionisme et du rôle politique des juifs en général, ce qui lui a valu le scandale du Watergate l’ayant mené à la démission.

Si la LDJ, l’Anti Defamation League et diverses autres organisations militantes sionistes pensaient que leurs activités passent inaperçues ou sont tolérées dans l’État de surveillance américain, alors elles se trompaient.

Voici ce que nous savons de la Commission Rockefeller post-Watergate sur l’intérêt de la CIA pour le sionisme militant :

“L’espionnage national de l’Opération Chaos a également ciblé l’ambassade israélienne et des groupes juifs tels le B’nai B’rith. Afin de recueillir des renseignements sur l’ambassade et le B’nai B’rith, la CIA a acheté une société de collecte des ordures pour collecter les documents qui devaient être détruits.”

[Source : entretien avec John Lofus dans le cadre de la parution de son livre « Unholy Trinity »]

Phil Graham sera recruté par Franck Wisner voyant en lui un candidat de choix pour les opérations de désinformation.

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Franck Wisner (1909-1965-suicide), chef des réseaux Stay-Behind de l’OTAN

En effet, il était président-directeur général du Washington Post et président du conseil d’administration de Newsweek et en tant que président de la Washington Post Company, il contrôlait plusieurs filiales, dont trois magazines : Newsweek, Art News et Portfolio, les stations de radio et de télévision WTOP à Washington et la station de télévision WJXT à Jacksonville, en Floride. Le Washington Post exploitait aussi, conjointement avec le Los Angeles Times, une agence de presse qui fournissait aux clients des articles pour les Etats-Unis et l’étranger.

Il employait d’anciens membres des services de renseignements militaires devenus journalistes et coordonnait les liens avec eux et la CIA dans le cadre de l’Opération Mockingbird.

Ses liens privilégiés avec les anciens présidents Lindon Jonhson et Kennedy ont contribué à son travail de collaboration avec les services de renseignements.

Graham s’est suicidé à 48 ans d’une balle dans la tête, en 1963.

-Les frères Joseph et Stewart Aslop

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Stewart (1914-1974) et Joseph Aslop (1910-1989)

Les frères journalistes Joseph et Stewart Alsop, de 1945 à 1958, étaient co-auteurs, de la chronique Matter of Fact pour le New York Herald Tribune et  Newsweek. Leur mère, Corinne Robinson Alsop, était la cousine germaine d’Eleanor Roosevelt, et les Alsop ont maintenu une relation avec la première dame jusqu’à sa mort en 1962.

Joseph était l’ami intime de John Fitzgerald Kennedy, à qui il conseilla de prendre comme vice-président Lyndon Johnson, et un proche de Richard Nixon, il était aussi l’une des figures les plus marquantes des soirées mondaines du Tout-Washington, les coulisses du pouvoir.

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Logo de l’OSS

Stewart travaillait à l’Office of Strategic Services (ou OSS, Bureau des Services Stratégiques, ancêtre de la CIA), qui était une agence de renseignement créée pendant la Seconde Guerre mondiale.

-Benjamin Bradley

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Ben Bradlee (1921-2014)
De gauche à droite : Joseph Alsop, Jackie Kennedy, Katherine Meyer-Aslop et JFK
De gauche à droite : Ben Bradlee, Jackie Kennedy, Katharine Meyer-Graham et JFK

En 1946, Bradlee a acheté le New Hampshire Times. Il a travaillé pour le journal jusqu’à ce qu’il soit vendu à William Loeb. En 1951, Phil Graham a aidé Bradlee à devenir attaché de presse adjoint à l’ambassade américaine à Paris pour le Washington Post. Sa famille avait également des racines dans le journalisme : son grand-oncle, Frank Crowninshield, était le rédacteur en chef fondateur de Vanity Fair. En 1952, Bradlee a rejoint le personnel de l’Office of US Information and Educational Exchange (USIE),l’unité de propagande de l’ambassade.

L’USIE a produit des films, des magazines, des recherches, des discours et des articles d’actualité à l’usage de la Central Intelligence Agency dans toute l’Europe. L’USIE (plus tard connue sous le nom d’USIA) contrôlait également la Voix de l’Amérique, un moyen de diffuser des « informations culturelles » pro-américaines dans le monde entier. Bradlee a été officiellement employé par l’USIE jusqu’en 1953, date à laquelle il a commencé à travailler pour Newsweek.

Il était le voisin de JFK en 1959 dans une rue de Georgetown où s’était achété une maison. John Fitzgerald Kennedy était alors depuis un an sénateur du Massachusetts. Une amitié durable s’était établie entre eux. JFK a suivie Bradlee, alors journaliste au bureau de Newsweek dans la capitale américaine, pendant toute sa carrière.

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Katharine Graham et Ben Bradley

The Georgetown Set : une officine de faiseurs d’opinions

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Ce cénacle était composé notamment des frères Alsop, du couple Philip Graham/Katharine Meyer, de Franck Wisner et Allen Dulles, ces deux derniers étant les principaux fondateurs, avec Richard Helms, de la doctrine d’action clandestine de la CIA des années 1950, ainsi que de diplomates et de conseillers en communication.

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James Angleton (1917-1987)

James Angleton, qui a dirigé le contre-espionnage de la CIA de 1954 à 1974, a inspiré le personnage joué par Matt Damon dans le film Raisons d’Etat (The Good Sheperd), réalisé par Robert de Niro. Dans ce film la dimension initiatique luciférienne de la secte des Skulls and Bones est largement évoquée :

Sous couvert de soirées mondaines, où ces hommes d’influences venaient avec leurs épouses, il s’agissait d’un cercle d’initiés aux affaires de sécurité intérieure et de responsables de presse qui complotaient tout en dégustant des petits fours.

Deux personnes clés étaient aux commandes de Mockingbird : d’abord Franck Gardiner Wisner en 1948 et ensuite Allen Welsh Dulles en 1953. Frank Gardiner Wisner a servi à l’Office of Strategic Services pendant la Seconde Guerre mondiale et a dirigé l’Office of Policy Coordination (OPC), une unité de renseignement clandestine, de 1948 à 1950.

En 1950, l’OPC a été placée sous contrôle de la CIA et rebaptisée « Direction des plans » (DDP), d’abord dirigé par Allen Dulles. Wisner en a été le directeur de 1951 jusqu’en 1958, lorsque Dulles a été nommé Directeur du Renseignement Central.

-Franck Gardiner Wisner

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Franck Gardiner Wisner

Sa carrière d’espion débute en 1943 au sein de l’OSS, le service d’espionnage de l’armée ancêtre de la CIA, en tant que chef des réseaux Stay-Behind de l’OTAN dans une base opérationnelle en Turquie. Avant la fin du conflit, il est promu chef de poste en Roumanie, où il réussit à faire évader plus de 1700 prisonniers de guerre américains. Après la guerre, Wisner décide en 1945 de retourner dans son cabinet d’avocats. Peu de temps après, Dean Acheson, numéro deux du Département d’État, le convainc de prendre en charge la supervision de la diplomatie américaine de la Zone Europe.

En 1948, Frank Gardiner Wisner est nommé directeur de l’Office of Special Projects (Bureau des Projets Spéciaux), bientôt rebaptisé rebaptisé Office of Policy Coordination (OPC-Bureau de la Coordination des Politiques, devenu la branche d’espionnage et de contre-espionnage de la CIA).

C’est là qu’il a reçut l’ordre d’organiser l’opération Mockingbird pour se dévouer à la propagande, la guerre économique, l’action directe préventive, y compris les mesures de sabotage, de lutte contre le sabotage, de démolition et d’évacuation, l’organisation d’actions subversives contre les états hostiles à la démocratie estampillé US, avec l’aide aux groupes de résistance clandestins, et le soutien des éléments anticommunistes dans les pays communistes.

Quelques exemples d’actions clandestines dont Franck Wisner a été responsable :

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-En 1953, l’opération AJAX,  ayant permis le renversement du premier ministre iranien, Mohammad Mossadegh, nationaliste ayant chassé les multinationales implantées en Iran dont l’Anglo-Persian Oil Company qui avait conclu avec l’Iran un accord de partage des profits pétroliers à hauteur de 50%. L’opération consistait à apporter un soutien au Général Fazlollah Aahedi avec l’aide du MI6 pour renverser Mossadegh avec un coup d’état le 19 aout 1953.

-En Hongrie en 1956 lors d’une tentative de coup d’état ratée aux conséquences catastrophiques : 2 500 Hongrois sont tués, 200 000 forcés de fuir leur pays et des dizaines de milliers arrêtés et emprisonnés. Lourdement impacté par cet échec, il en serait devenu fou et se serait suicidé en 1965.

Franck Wisner sénior et junior, hommes d’influence de père en fils :
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Franck Georges Wisner (1938-2025)

Frank Georges Wisner était le fils de Franck Gardiner Wisner, il était président du groupe Garlyle, ambassadeur de l’organisation philanthropique de David Rockfeller, Iran Project né en 2002. Il était également membre du conseil du Rockefeller Borthers Fund dont ont fait partie Dean Rusk (faucon des guerres de Corée et du Viet Nam), Henry Kissinger, Edward Teller (initiateur du programme de militarisation de l’espace de Reagan), John Gardner (initiateur du programme de philanthropie stratégique de la Carnegie Corporation of New York).

Wisner était également membre du conseil consultatif international de la Hakluyt Society, un bureau d’intelligence économique de Londres qui promettait de trouver des informations pour ses clients qu’ils ne recevraient pas par les voies gouvernementales, médiatiques et commerciales habituelles.

Un vrai réseau d’influence avec des connivences avec le MI6, puisque ses fondateurs Christopher James et Mike Reynolds sont tous deux d’anciens membres du service extérieur britannique.

Au conseil d’administration de Hakluyt ont siégé les patrons ou anciens patrons de HSBC, Shell, BP, Ford, British Airways, Rolls Royce ou encore Bill Bradley, ancien candidat à la Maison Blanche dont Franck Georges Wisner avait fait la campagne. Wisner a également joué un rôle dans les campagnes d’Hillary Clinton, Georges W Bush, Al Gore et John Kerry !

Les liens de la famille Sarkozy avec l’Opération Mockingbird :
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Blasons des familles de Ganay et Sarkozy de Nagy-Bocsa

En 1977, Franck Wisner s’est remarié avec Christine de Ganay qui vient d’une famille aristocratique Française. Le père de Nicolas Sarkozy, Pal Sarkozy, a été marié avec Christine de Ganay avec qui il a eu un fils Olivier Sarkozy, demi-frère de Nicolas Sarkozy.

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Les frères Sarkozy avec leurs épouses MK-Ultra commandées sur catalogue

Franck Wisner était donc le beau-père de Olivier Sarkozy, car ce dernier avait 7 ans lorsque sa mère s’est remariée et, par alliance, Christine de Ganat est la belle-mère de Nicolas Sarkozy qui séjourne souvent chez les Wisner aux USA.

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Allen Dulles

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Allen Dulles (1893-1969)

Allen Welsh Dulles  était un avocat et diplomate avant de prendre ses fonctions au sein de la C.I.A. Juste après la fin de la deuxième guerre mondiale il fonde avec William J Donovan, l’American Committee on United Europe (Comité Américain pour une Europe Unie) financé notamment par la Fondation Ford.

C’est un organisme qui collecte des fond privés et publics pour les verser en Europe à d’autres organisations. Dans ce cadre il fonda en 1949 Radio Free Europe. Le but était la mise en place d’une Europe fédérale avec des pouvoirs effectifs de législation, l’abolition des quotas douaniers intra-européens, la garantie uniforme des Droits de l’Homme et la création d’une Cour Européenne pour les faire respecter :

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Dans cette immixtion de l’impérialisme américain, Dulles était en lien avec Jean Monnet qui passe pour le père de l’Union Européenne.

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Jean Monnet (1888-1979)

Dulles fut le premier directeur civil de la CIA et à ce jour celui dont le mandat a été le plus long. Quand il était étudiant à Princeton, il était un membre actif de l’« American Whig-Cliosophic Society », le plus ancien cercle d’étudiant des USA. D’ailleurs, le 10 avril 1953, Allen Dulles, tout juste promu chef de la C.I.A, prononça un discours devant une assemblée d’anciens élèves de Princeton déclarant :

« Je me demande toutefois si nous percevons clairement l’ampleur du problème, si nous réalisons à quel point la bataille pour l’esprit des hommes est devenue sinistre entre les mains des Soviétiques ».

Nous pourrions l’appeler, sous sa nouvelle forme, la « guerre des cerveaux ». Anticommuniste convaincu, il œuvre pour une collaboration avec les Allemands et entretien des relations avec Heinrich Himmler. Il mets en contact le ministre de l’économie du IIIème REICH, Hjalmar Schacht avec ses amis banquiers pour que le régime Nazi puisse financer l’équipement de leur armée.

Allen Dulles et Jonh Edgar Hoover alors à la tête du FBI disaient à propos des nazis, qu’ils les estimaient en tant qu’atout stratégique durant la guerre. Après la guerre, des scientifiques nazis exfiltrés allaient participer à l’opération MK UKLTRA, initiée par la C.I.A…

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Allen Dulles a été également l’un des sept membres de la commission Warren chargée d’enquêter sur l’assassinat de John F. Kennedy.

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Warren COmmission (Dulles est le deuxième en partant de la droite)

Durant ses fonctions il y a eu des controverses à cause de ses conflits d’intérêts familiaux :

Gustave le Bon Edward Bernays Wilfried Trotter contrôle mental
Allen et John Dulles

En effet, son frère John Foster Dulles était secrétaire d’état de 1953 à 1959 sous Eisenhower, et les deux frères étaient aux manettes du coup d’État baptisé Opération PBSUCCESS  organisé au Guatemala par la CIA et certains gouvernements d’Amérique centrale.

Voir ici :

La fabrique des PNJ : Edward Bernays, Gustave Le Bon, Wilfried Trottern, Rockefeller, Ivy Lee…

Durant la première guerre mondiale, Jonh Foster Dulles était diplomate au Panama en 1917, avant de participer à la conférence de Versailles.

La Church Commission

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L’Opération Mockingbird fut percée à jour en 1975 par la Commission Church, à l’occasion de l’affaire du Watergate, notamment grâce au témoignage d’E. Howard Hunt. La Commission Church de la CIA est une commission du Sénat américain créée en 1975 pour enquêter sur les activités de la CIA et d’autres agences de renseignement aux États-Unis.

La commission a été créée en réponse aux préoccupations concernant l’implication de la CIA dans un certain nombre d’activités controversées, notamment la surveillance illégale, les complots d’assassinats et d’autres opérations secrètes.

La commission était présidée par le sénateur Frank Church  de l’Idaho, sous l’appellation officielle d’United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities (Commission spéciale du Sénat des États-Unis chargée d’étudier les activités gouvernementales en matière de renseignement).

L’enquête de la commission a duré de 1975 à 1976 et a abouti à la publication d’un rapport en 14 volumes qui a révélé un large éventail d’activités illégales et contraires à l’éthique menées par la CIA et d’autres agences de renseignement. Notamment la surveillance illégale de citoyens américains, l’utilisation de méthodes d’interrogatoire illégales et anticonstitutionnelles et l’assassinat de dirigeants étrangers.

Le rapport révèle également que la CIA a participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de nombreuses opérations secrètes dans le monde entier, dont beaucoup ont entraîné la mort de civils innocents.

En 2007, environ 700 pages de documents des années 1970 ont été déclassifiées et publiées par la CIA dans une collection intitulée « The Family Jewels ».

Les dossiers entouraient tous les enquêtes et les scandales liés à l’inconduite de l’agence dans les années 1970. La révélation la plus choquante de l’enquête de la commission Church est sans doute l’implication de la CIA dans les tentatives d’assassinats et assassinats de dirigeants étrangers, dont Fidel Castro à Cuba et Patrice Lumumba au Congo.

La commission a également révélé que la CIA avait participé à la planification et à l’exécution de nombreuses tentatives d’assassinat contre d’autres dirigeants étrangers, dont Rafael Trujillo de la République dominicaine et Ngo Dinh Diem dau Sud-Vietnam.

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