Coming Out Nationaliste : Les Homosexuels à l’Assaut du Nationalisme

Parmi les nationalistes, patriotes, souverainistes, nombreux sont ceux à n’être pas encore sortis du placard, nous tenons à les encourager !

Ainsi, du côté de nos cousins canadiens, on nous a envoyé le fleuron du patriotisme en les personnes d’Alexandre Cormier-Denis et Philippe Plamondon de Nomos TV. Ces fiers patriotes, proches de la tendance philipotiste qui par chez nous est demeurée dans les anales, militaient autrefois pour les droits des sodomites en Egypte, durant la révolution colorée. Tandis que certains jetaient des pavés, d’autres déroulaient du câble à même la foule. Il en fallait du courage pour satisfaire des hordes d’arabes, virils descendants de mamelouks !

 

Du côté des Braves et du Parti des Européens, on pratique aussi l’ouverture, même si Conversano s’en défend encore, de peur de heurter un public pas tout à fait acquis au progressisme occidentaliste :

Ils suivent en cela les traces de leurs aînés de la Nouvelle Droite, qui depuis longtemps ont toujours milité en faveur du retour à la pédérastie initiatique. Le courage par excellence s’incarnant dans l’exemple donné par nos sodomites contemporains, sortant du placard pour crier à la face du monde leur fierté de se faire enculer les fesses. Comme François Bousquet nous l’explique :
De fait la Nouvelle Droite parisienne s’est passé le mot : “coming-out” devant être employé à toutes les sauces, c’est convenu pour Alexandre Pesey de l’Institut de Formation Politique, situé rue Raneilagh dans le 16ème arrondissement de Paris, encadrant l’Equipe Communautaire Paris :

Quand le nationalisme flirte avec les gays

Nicolas Journet

Mensuel N° 227 – Juin 2011

Une alliance atypique se noue en Europe entre des militants gays et des nationalistes xénophobes. Leur cible : l’islam.
Une gay pride de quartier devait, le 2 avril 2011, défiler dans l’Est londonien. Elle fut annulée au dernier moment. Motif : l’organisation-mère, la London Gay Pride, venait de comprendre que cette manifestation avait été organisée par un militant anglo-nationaliste et xénophobe, Raymond Berry, dans le but inavoué de bien montrer aux habitants musulmans de ces quartiers populaires qu’ils n’étaient pas chez eux. L’incident est peut-être le symptôme d’un bien curieux phénomène de recomposition des activismes politique et sexuel qui gagne l’Europe de l’Ouest. Souvenons-nous : en mai 2002, le député néerlandais Pim Fortuyn est abattu par un militant alternatif pour ses propos anti-immigrés. En marge de son discours populiste, P. Fortuyn se présentait comme un homosexuel militant, défenseur de la liberté de mœurs. Il ouvrait la voie à une rencontre de deux causes jusque-là plutôt allergiques l’une à l’autre : le nationalisme xénophobe et l’activisme homosexuel. Après lui, d’autres ténors anti-immigrés comme Rita Verdonk et Geert Wilders, enfourchant le cheval de la défense des minorités sexuelles, s’assurèrent de beaux succès électoraux aux Pays-Bas.

Le cas n’est pas si singulier, en témoigne la tenue, en janvier 2011, d’un colloque consacré au thème inédit du « Nationalisme sexuel » en Europe (1). L’un des organisateurs, le sociologue Éric Fassin, souligne que les droits acquis par les femmes et les homosexuels se prêtent, en Europe de l’Ouest, à devenir les emblèmes d’une modernité menacée par des cultures qualifiées d’archaïques : celles des immigrés. « Contrastant avec la masculinité normative qui définissait autrefois le nationalisme », les causes féminine et homosexuelle sont aujourd’hui mobilisées par des mouvements de défense identitaire et xénophobes ayant pour cible l’islam.

plamondon cormier-denis philippot homosexuels pesey

L’« homonationalisme »

L’impact de cette alliance improbable se mesure au Danemark, où « l’homonationalisme » tend à devenir une sorte de bien public à protéger contre des ennemis « étrangers » (2). En 2001, les organisateurs de la gay pride de Copenhague n’hésitent pas à décerner le « prix de l’homophobie » aux pays musulmans. Aux Pays-Bas, une section de police LGBT (lesbienne-gay-bisexuelle-transexuelle) est affectée à la protection de ces minorités menacées, dit-on, par des agresseurs musulmans. En 2010, l’UDC (parti xénophobe suisse) crée sa « section gay », comme la très vindicative English Defense League. Le rapprochement ne va pas de soi, les homosexuels issus de l’immigration en savent quelque chose, tout comme les milieux nationalistes homophobes. Mais la « patrimonialisation » de l’homosexualité est d’autant plus aisée que, dans ces pays, les lois le permettent et que l’opinion xénophobe se manifeste. En France, la question s’est plutôt cristallisée autour de la condition féminine et de la polygamie, sous l’apparence d’un universalisme laïc et républicain. Il n’empêche qu’ici ou là, l’évidence de lignes de partage culturelles s’impose : en 2004, lors du défilé parisien célébrant la journée internationale des femmes, prostituées et femmes voilées se virent expulsés en fin de cortège (3). Quant à la cause homosexuelle, longtemps fustigée par une droite identitaire catholique, elle fait aujourd’hui son entrée par la porte de l’anti-islamisme : en décembre 2010, Marine Le Pen déclare vouloir protéger les minorités sexuelles contre les « lois religieuses » des quartiers. Et l’on signale déjà quelques transfuges et autres coming-out. Reste à voir s’ils seront nombreux.

NOTES

(1) Colloque « Sexual nationalism. Gender, sexuality, and the politics of belonging in the New Europe », université d’Amsterdam, 27-28 janvier 2011.
(2) Michael Nebeling Petersen, « Homosexual inclusions and nationalist formations in contemporary Denmark », communication, op. cit.
(3) Julie Billaud et Julie Castro, « Whores and Niqabees. An essay on the shifting boundaries of French nationalism », communication, op. cit.

Source : https://www.scienceshumaines.com/quand-le-nationalisme-flirte-avec-les-gays_fr_27262.html

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